Après un jour et demi de pause, les travaux ont repris avec la 9e congrégation générale présidée par la Japonaise Momoko Nishimura, à laquelle a participé le pape François. Les pères et mères synodaux doivent poursuivre les échanges en assemblée avant de se retrouver à nouveau en groupes linguistiques et thématiques dans l’après-midi du 17 octobre.
Répondant aux questions de la presse, le préfet du dicastère pour la Communication, Paolo Ruffini, qui est membre du Synode et à ce titre a déjà participé à trois groupes de partage, a assuré que la bénédiction de couples homosexuels n’était «pas le thème central de nos conversations». Ce sujet est certes évoqué, a-t-il souligné, mais dans le sens plus large de «l’accueil de tous».
Le Père Vimal Tirimanna, professeur de théologie morale qui a suivi le processus synodal depuis le début, a admis qu’il s’agissait d’une question «brûlante dans le monde entier aujourd’hui». Mais l’inclusion de tous ne concerne pas seulement la communauté LGBT, a-t-il souligné, invitant à ne pas «isoler une des questions en en faisant ›la’ question».
Le rédemptoriste originaire du Sri Lanka a souligné que ce Synode n’était pas fait pour «répondre aux problèmes» mais pour «créer une culture d’inclusion», qui est «le problème derrière tous les problèmes». Les problèmes particuliers ne pourront être abordés que lorsque seront posées «les fondations solides d’une culture synodale», a-t-il martelé. Il a argué que cette culture était un héritage de l’Église et non pas «quelque chose qui est tombé du Ciel ou que le pape a inventé».
Mgr Zdeněk Wasserbauer, évêque auxiliaire de Prague, s’est félicité quant à lui que le Synode soit «très équilibré». «Il n’y aura pas de décision à la fin sur la bénédiction ou non des couples homosexuels», a-t-il renchéri, tout en affirmant que l’Église cherche à se pencher sur «toutes les souffrances qui existent dans le monde».
Pour la religieuse irlandaise Pat Murray, des sœurs de Lorette, il y a au Synode «une grande conscience de la souffrance qui a été causée», notamment envers la communauté LGBT. La question des «blessures» a été «abordée et écoutée», et les participants cherchent à exprimer dans le rapport de synthèse – auquel doit participer la religieuse – une démarche de pardon, sans que l’on sache encore quelle forme elle prendra. (cath.ch/imedia/ak/rz)
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