«Je ferais n’importe quoi, même cela, pour ramener ces enfants à la liberté. Il n’y a pas de problème pour moi, il y a une volonté absolue», a déclaré le cardinal Pizzaballa. Il a répondu ainsi lors d’une rencontre zoom avec un groupe de journalistes, organisée par l’Université de la Sainte-Croix à Rome, en réponse à une question du média italien Il Messaggero. «Il faut débloquer la situation, trouver une issue et récupérer les otages, a soutenu le patriarche de Terre Sainte. Nous devons le faire. Autant que possible, même si je ne sais pas comment, je ne suis pas un politicien».
Dans le cadre de l’attaque perpétrée en Israël par le Hamas, le 7 octobre 2023, le mouvement palestinien aurait enlevé 150 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Selon le média américain NBC, les soldats israéliens ont trouvé sur des combattants du Hamas des cartes mettant en évidence des centres pour la jeunesse et des écoles primaires, dans les localités infiltrées. Les commandos venant de la bande de Gaza auraient ainsi eu spécifiquement l’intention de tuer et de prendre en otages des enfants.
«Permettez-moi d’être très clair. Le Hamas a commis un acte de barbarie contre Israël», a martelé le cardinal Pizzaballa. Pour autant, il s’est inquiété de la situation humanitaire préoccupante et qui pourrait encore se dégrader dans la bande de Gaza, constamment pilonnée par les forces israéliennes. De nombreux catholiques – un millier au total – sont rassemblés dans cette petite bande de terre.
Le prélat italien doute en général de la possibilité d’un règlement négocié de la situation des otages. «Pour entamer une médiation, il faut au moins avoir des interlocuteurs et il est difficile de les avoir en ce moment. Avec le Hamas, on ne peut pas parler», a-t-il affirmé.
«Nous devons être conscients des risques et nous devons tout faire pour éviter un choc des civilisations», a conclu le patriarche de Terre Sainte. (cath.ch/ilmessagero/ag/rz)
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