« Je continue à suivre avec beaucoup de douleur ce qu’il se passe en Israël et en Palestine », a confié le pontife après la prière mariale, de la place Saint-Pierre. Renouvelant son appel « pour la libération des otages », il a demandé « avec force que les enfants, les malades, les personnes âgées, les femmes et tous les civils ne soient pas victimes du conflit ».
Le chef de l’Église catholique a enjoint au respect du « droit humanitaire, surtout à Gaza où il est urgent et nécessaire de garantir les couloirs humanitaires et secourir toute la population », a-t-il insisté. Israël a ordonné l’évacuation de 1,1 million de civils palestiniens du nord de Gaza, qui est cible de bombardements massifs depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre. Au total, 2,3 millions de Palestiniens vivent sur cette bande de terre.
Regrettant le nombre de morts depuis le début des hostilités – plus de 2’200 côté palestinien et plus de 1’300 côté israélien –, le pape François a imploré « que l’on ne verse pas davantage de sang innocent » en Terre Sainte, en Ukraine et dans tous les autres lieux théâtres de conflit. « Assez ! », s’est-il exclamé, avant d’asséner : « Les guerres sont toujours une défaite, toujours ».
Appelant à opposer la « force douce » de la prière à « la force diabolique de la haine, du terrorisme, de la guerre », l’évêque de Rome a invité « tous les croyants à s’unir à l’Église en Terre sainte et à dédier mardi prochain, 17 octobre, à la prière et au jeûne ». Cette initiative a été annoncée le 11 octobre dernier par le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, au nom de la conférence épiscopale locale.
Déjà lors de l’audience générale de mercredi dernier, le pape François avait appelé à la libération des otages retenus par les islamistes du Hamas après leur raid en territoire israélien en pleine fête juive de Simha Torah. Des dizaines d’enlèvements ont eu lieu. Si le pape reconnaissaît le droit d’Israël de se défendre, il se disait « très préoccupé par le siège total dans lequel vivent les Palestiniens à Gaza ».
De même à l’angélus du 8 octobre, le pontife avait assuré que « le terrorisme et la guerre n’apportent aucune solution ». Par ailleurs, depuis le début des bombardements, le pape François a appelé à plusieurs reprises le curé de Gaza, pour s’enquérir de la situation des chrétiens sur place.
Dans un entretien aux médias du Vatican, le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin a lui aussi exprimé son inquiétude pour les civils palestiniens de Gaza, tout en qualifiant d’ « inhumaine » l’attaque perpétrée par le Hamas et en appelant à la libération des otages. Le chef de la diplomatie vaticane a assuré que le Saint-Siège se tenait « prêt à toute médiation nécessaire », souhaitant « le dialogue direct entre Palestiniens et Israéliens, encouragé et soutenu par la communauté internationale ».
En outre, le cardinal Parolin s’est rendu le 13 octobre à l’ambassade d’Israël près le Saint-Siège pour apporter « solidarité et proximité spirituelle à l’ambassadeur Raphael Schutz […] et pour exprimer son inquiétude pour les civils d’Israël et de Palestine, en particulier ceux de Gaza », a communiqué la secrétairerie d’État sur le réseau X – anciennement Twitter. (cath.ch/imedia/ak/mp)
Maurice Page
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