La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) à cette occasion a invité les fidèles catholiques du Canada «à entrer dans cette journée avec un esprit de charité et de compassion afin qu’ensemble, avec tous les Canadiens et Canadiennes, nous puissions continuer à avancer avec les peuples autochtones sur le chemin de la vérité, de la justice, de la guérison, de la réconciliation et de l’espérance».
Le Bureau de direction de la CECC accueille cette Journée nationale «comme une occasion de réfléchir à l’héritage tragique des anciens pensionnats indiens et de prier pour la poursuite du chemin de guérison avec nos peuples autochtones».
Cette Journée nationale a été instaurée pour commémorer les préjudices subis par ceux qui ont vécu dans les pensionnats pour autochtones au Canada entre 1867 à 1996. La Commission de vérité et réconciliation a publié en 2015 un rapport comprenant 94 appels à l’action qui devaient servir de moteur à la réconciliation avec les peuples autochtones. L’instauration d’un jour férié fédéral de commémoration fait partie de ces recommandations.
La Journée nationale a pour objectif de reconnaître et de rappeler le drame des enfants disparus, des survivantes et survivants, des familles et des communautés victimes des près de 140 pensionnats administrés par le gouvernement canadien, les gouvernements provinciaux et les congrégations religieuses.
La Journée nationale est aussi l’occasion de souligner la force et à la résilience des Premières Nations et des communautés autochtones de tout le Canada, et de découvrir la richesse et la diversité des cultures, des langues, des croyances spirituelles et des histoires des Premières Nations, des Inuits et des Métis.
Les pensionnats autochtones étaient des écoles religieuses financées par le gouvernement pour assimiler les enfants autochtones à la culture euro-canadienne. Bien que des pensionnats aient été établis à l’époque de la Nouvelle-France, le terme désigne habituellement les écoles créées après 1880.
Les pensionnats autochtones ont été créés par les Eglises chrétiennes et le gouvernement du Canada dans le but d’éduquer et de convertir les jeunes autochtones et de les assimiler à la société canadienne. En tout, selon l’Encyclopédie canadienne, quelque 150’000 enfants inuits, métis et des Premières Nations ont été arrachés à leur famille et ont fréquenté les pensionnats autochtones. Elle estime à 6’000 le nombre de décès d’enfants dans les pensionnats, les archives étant incomplètes. (cath.ch/cecc/canadiangov/be)
Jacques Berset
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/canada-les-eveques-rappellent-la-tragedie-des-pensionnats-indiens/