Le pape a annoncé l’ouverture du «Temps pour la Création», un mois de rassemblement œcuménique pendant lequel les Églises sont invitées à célébrer la Création et œuvrer à sa protection par des actions concrètes et la prière. Ce temps commence le 1er septembre et se termine le 4 octobre, jour de la fête de saint François d’Assise.
À cette occasion, le pontife a encouragé les catholiques à se tenir «aux côtés des victimes des injustices environnementales et climatiques». Il les exhortés à agir pour que cesse «la guerre incessante à notre maison commune», insistant sur le fait qu’il s’agit d’une «guerre mondiale».
Le 21 août, le pape François avait annoncé à des avocats, qu’il recevait en audience au Vatican, son intention de publier une mise à jour de son encyclique Laudato si’ sur l’écologie intégrale. Quelques jours plus tard, le 25 août, il avait confié à la présidente de la Hongrie, Katalyn Novák, qu’il publierait ce texte le 4 octobre.
L’encyclique Laudato si’, sur la sauvegarde de la Maison commune, datée du 24 mai 2015, est née dans le contexte des conférences des Nations unies sur les changements climatiques. Le pape François a souvent raconté la genèse de ce texte dont il avait parlé avec Ségolène Royal, alors ministre française de la transition écologique, lors de sa visite à Strasbourg en 2014.
«Elle m’a dit qu’elle avait entendu que j’étais en train d’écrire quelque chose sur l’environnement. Je lui ai répondu que oui, que je réfléchissais avec un groupe de scientifiques et aussi avec un groupe de théologiens. Et elle m’a dit cela: «S’il vous plaît, publiez-le avant la Conférence de Paris»», indiquait le pape en juin dernier.
Rarement une encyclique n’a eu un tel écho, jusque dans des milieux éloignés du catholicisme mais préoccupés par l’urgence du réchauffement climatique. Au moment de sa publication, des dizaines de chefs d’État ont salué les prises de position du chef de l’Église catholique.
Si Laudato si’ n’était pas la première encyclique à «s’inquiéter du problème», elle était la première «à prendre pour seul sujet l’écologie», souligne le dominicain Thomas Michelet, dans l’ouvrage Les papes et l’écologie (Artège, 2016). François s’est lui-même défendu d’avoir écrit une encyclique «verte», lui préférant le terme d’«encyclique sociale». Au-delà du militantisme écologique, c’est d’abord une conversion personnelle à laquelle y appelle le pontife, pour qui la crise environnementale est inséparable d’une crise humaine.
La publication de cette «suite» de Laudato si’ interviendra un peu moins de deux mois avant l’organisation de la COP28 de Dubaï aux Émirats arabes unis. Ce pays s’est imposé comme un partenaire du Saint-Siège sur la scène diplomatique depuis 2019 et la signature sur son sol du Document sur la fraternité humaine par le pape François et le grand imam d’Al-Azhar, Ahmed el-Tayyeb. (cath.ch/imedia/hl/bh)
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