D’entente avec Charles Morerod, évêque de LGF, un groupe diocésain de réflexion sur le Chemin de Joie a vu le jour afin de discerner l’impact de «l’affaire Rupnik» sur le message de ce parcours artistique, informe le Courrier pastoral de septembre 2023 de l’Eglise catholique romaine Genève (ECR). Le Chemin de Joie de Genève est un parcours inauguré en 2019 de 13 mosaïques installées sur les façades des églises et autres lieux dans tout le canton. Les œuvres ont été réalisées par les artistes du centre Encanada au Pérou, ainsi que par ceux du Centre Aletti, à Rome, dont Marko Ivan Rupnik a été pendant longtemps le directeur.
Fin 2022, la presse a révélé de graves accusations de la part de femmes adultes, principalement des religieuses, d’abus aussi bien spirituels que psychologiques et sexuels commis par le prêtre mosaïste connu dans le monde entier. Estimant les accusations «très crédibles», la Compagnie de Jésus a exclu Marko Rupnik en juillet 2023.
Face à la disgrâce de l’artiste, plusieurs lieux de culte de par le monde envisagent de retirer ses œuvres. En août 2023, les responsables de la basilique d’Aparecida, au Brésil, ont suspendu l’installation des mosaïques du prêtre slovène sur sa façade. En mars, le conseil d’orientation de Lourdes a créé un «groupe de réflexion» sur le maintien des mosaïques de Marko Rupnik dans le sanctuaire.
Le diocèse de LGF fait donc une démarche similaire en créant une commission chargée de statuer sur l’avenir du Chemin de Joie. Composé d’une dizaine de personnes aux compétences et profils variés, le groupe s’est réuni une première fois en juin dernier. Il s’est occupé d’identifier les pistes à explorer, les organisations et autres institutions à contacter afin d’élaborer des propositions et une communication adéquate pour le public dans ce nouveau contexte. (cath.ch/com/arch/ag/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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