«Le pape François a une fois de plus décidé de s’incliner devant la communauté LGBT+, ouvrant ses portes aux pervers et aux sodomites», a lancé le chroniqueur russe Roman Golovanov dans une émission de la télévision d’Etat. Immédiatement après ces mots, un clip a été diffusé dans lequel le pape déclare que les homosexuels sont également les bienvenus dans l’Église catholique, rapporte le média italien Open.
Roman Golovanov s’est dit alors «scandalisé» par les déclarations du Saint-Père. La vidéo en question remonte à la conférence de presse donnée au retour de François du Portugal après les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ). Le pontife y avait notamment déclaré: «L’Église catholique est ouverte à tous, y compris à la communauté homosexuelle, et a le devoir d’accompagner chacun sur un chemin personnel de spiritualité, mais dans le cadre de ses règles».
Le commentateur russe a ensuite diffusé une photo du pape portant une croix arc-en-ciel, en déclarant: «Il est difficile d’imaginer un pire blasphème». Une image à propos de laquelle le propagandiste pro-Poutine s’est révélé mal informé puisque la croix en question n’a rien à voir avec les LGBT. Il s’agit de la croix de la pastorale de la jeunesse latino-américaine. Le pape l’avait reçue d’une délégation de jeunes d’Amérique latine et des Caraïbes lors du synode de Rome, en 2018.
Roman Golovanov a en outre montré une vidéo mettant en scène Sarah Ashton-Cirillo, une journaliste américaine transgenre qui a décidé de s’engager dans les forces armées ukrainiennes. Le présentateur a commenté: «Le pape va vers ce monstre, vers cette créature: il explique qu’elle est humaine, mais que les soldats russes ne le sont pas. Le pape s’incline devant elle! C’est la main qu’il embrasse!».
A la fin de son discours, le commentateur russe a affirmé que la guerre en Ukraine concernait en fait «les causes et les droits des personnes transgenres.» «Elles représentent 1%, ou peut-être juste une fraction de 1% de la population mondiale, mais le jeu est de leur côté. C’est de cela qu’il s’agit dans cette guerre!», a fulminé Roman Golovanov.
Le discours du présentateur renvoie notamment à celui de Cyrille Ier, chef de l’Eglise orthodoxe russe. Peu après le début de l’invasion de l’Ukraine, le patriarche de Moscou avait considéré la guerre comme un conflit civilisationnel, fustigeant notamment un Occident «décadent». (cath.ch/open/arch/rz)
Raphaël Zbinden
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