Le pape François, qui a peu utilisé les médias officiels du Vatican depuis son élection, a accepté de participer pour la deuxième fois au programme Popecast, élaboré par le journaliste italien Salvatore Cernuzio. Il était déjà intervenu brièvement dans ce programme à l’occasion du 10e anniversaire de son pontificat, en mars 2013.
Avec un panel de jeunes ressemblant à celui de l’émission diffusée par Disney + le 5 avril dernier, mais cette fois-ci sans contact direct et avec une visée pastorale, le pape répond à des interpellations (podcast en italien) sur les souffrances de la vie, comme celle d’un jeune handicapé homosexuel se sentant écarteté par «la dichotomie entre la foi et l’identité transgenre». «Le Seigneur nous aime comme nous sommes, et ceci est l’amour fou de Dieu», lui répond le pape.
Deux jeunes détenus originaires de Roumanie et de Russie confient au pape leur honte et leur découragement. «Souvent, la société est cruelle parce qu’une faute nous qualifie pour toute la vie… Ce doigt accusateur nous détruit», regrette François. Mais «le Seigneur est prêt à te prendre par la main, pour t’aider à te relever», assure-t-il.
Le pontife demande à une jeune femme bipolaire n’arrivant pas à sortir de l’enfance de choisir «l’aventure de la vie» plutôt que de se perdre «dans les labyrinthes de la conscience». «Nous tous, nous avons des blessures psycho-physiques, nous tous nous sommes blessés par la vie et aussi par le péché», reconnaît-il, tout en invitant à aller de l’avant et à entrer en contact avec les autres. Il reproche ainsi à un jeune addict aux jeux vidéos de ne vivre que «des relations aseptisées».
Répondant à une jeune fille d’Argentine, le pape reconnaît que ses compatriotes manquent parfois de persévérance. «Nous croyons que la chose est finie parce que nous nous fatiguons en chemin, et nous nous arrêtons à la moitié», explique-t-il en rappelant que lors de la finale de la Coupe du monde de football, l’équipe d’Argentine s’est finalement imposée aux tirs aux buts mais que, par manque de concentration, elle s’était faite rejoindre par la France à la fin du match, alors qu’elle croyait avoir la victoire acquise.
Ultime proposition abordée dans ce podcast: la création d’une Journée mondiale des enfants, calée sur la JMJ. Le pape promet d’y réfléchir et suggère, en réponse à cette question d’un enfant de 9 ans, de «la faire organiser par les grands-parents». (cath.ch/imedia/cv/bh)
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