La mosquée Ar’Rahman de Bienne a fait plusieurs fois l’objet d’articles dans la presse, ces dernières années, la mettant en lumière comme un lieu de rassemblement d’islamistes radicaux. Le contrat de location avec l’association responsable a maintenant été résilié et le bâtiment qui abritait l’institut a été vendu, rapporte l’hebdomadaire zurichois Sonntagsblick. Le lieu de culte aurait été fermé en avril, sans que cela ait été médiatisé. Le nouveau propriétaire de la maison est un bureau d’architectes bernois. Il s’agissait de l’une des plus anciennes mosquées de Bienne, qui en compte aujourd’hui une dizaine.
La ville de Bienne avait signalé à plusieurs reprises le lieu de prière à la protection de l’Etat, en raison de soupçons de radicalisation. Le président du Conseil central islamique suisse, Nicolas Blancho, considéré comme ultra-conservateur, a enseigné dans la mosquée Ar’Rahman. Des enregistrements audio de l’ancien imam de la mosquée, Abu Ramadan, avaient été publiés en 2017, dans lesquels il incitait à la haine contre les personnes d’autres confessions, demandant notamment à Allah de «détruire les juifs, les chrétiens et les hindous et les Russes et les chiites.»
Saïda Keller-Messahli, critique bien connue de l’islam radical, relève au SonntagsBlick que pour la plupart des gens, la fermeture d’une telle mosquée est un soulagement. Elle appelle toutefois à ne pas surestimer l’effet d’une fermeture. «La mosquée a certes disparu, mais les gens sont toujours là». Abu Ramadan a plusieurs fois sans succès lancé des plaintes pour diffamation contre Saïda Keller-Messahli. (cath.ch/sonntagsblick/rz)
Raphaël Zbinden
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