Dans une lettre transmise directement au pape par Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de L’Œuvre d’Orient, le 22 juin 2023, ils rappellent que plus de 400.000 élèves de toutes confessions sont scolarisés dans ces établissements qui font face à de grandes difficultés.
Le pape François recevait au Vatican les membres de la Réunion des œuvres d’aide aux Églises orientales (ROACO). Lors de cette audience, le pontife de 86 ans, fatigué, n’a pas pu prononcer son discours, confiant aux participants avoir des difficultés respiratoires et ressentir encore les effets de l’anesthésie générale réalisée pour son opération à l’abdomen le 7 juin.
Il a toutefois salué chacun des participants, dont Mgr Gollnisch qui lui a remis une lettre au nom des participants du 4e colloque de la francophonie au Moyen-Orient. Organisé les 16 et 17 juin à Amman (Jordanie), il rassemblait des prêtres, religieux et laïcs venus d’Égypte, d’Irak, d’Israël, de Jordanie, du Liban, du Maroc, de la Palestine, de Syrie, de la Tunisie et de Turquie, et qui représentent quelque 400’000 élèves.
«Les jeunes de nos établissements sont chrétiens et musulmans, riches et pauvres, filles et garçons», expliquent les responsables de ces établissements dans cette lettre qu’I.MEDIA a pu lire. «Dans les pays où nos établissements scolaires sont présents, parfois depuis plusieurs centaines d’années, nous sommes témoins des souffrances et surtout de l’exode de nos jeunes dont certains n’entrevoient plus d’avenir sur la terre où ils sont nés et que le Christ a foulée», déplorent-ils, avant de lister les maux auxquels ils sont confrontés. «Conflits armés, violences, persécutions, discriminations, crise économique, pauvreté, crise écologique, absence de vision proche et lointaine venant des responsables de nos pays respectifs… Nous nous trouvons face à une désespérance qui freine notre vocation spirituelle, nuit à notre vie communautaire, et fragilise notre mission auprès des plus petits et vulnérables de nos sociétés orientales», avertissent-ils.
«Nous sommes fiers de notre mission mais souvent épuisés par cette spirale du quotidien qui nous empêche de nous projeter ensemble et d’entrevoir une destinée commune que nous puissions transmettre à nos élèves», écrivent encore les participants du colloque. En amont des Rencontres méditerranéennes qui se tiendront à Marseille en septembre prochain, ils demandent au pape de les aider à «trouver le chemin pour témoigner de l’espérance auprès des nouvelles générations et à insuffler du sens à [leur] présence chrétienne au Moyen-Orient avant qu’il ne soit trop tard». (cath.ch/imedia/hl/mp)
I.MEDIA
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