Afin de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire urgente et de rétablir les services essentiels dans tout le pays, les États-Unis et l’Arabie Saoudite avaient négocié un nouvel accord entre les Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces de soutien rapide (RSF). L’accord signé à Jeddah le samedi 20 mai 2023 prévoyait un cessez-le-feu de sept jours. Il aura donc était rompu, une fois de plus, quelques heures à peine son entrée en vigueur. Les deux parties s’accusent mutuellement d’être à l’origine des violations. Douze cessez-le-feu, en effet, ont déjà été annoncés sans être respectés.
La crise alimentaire, elle, ne cesse de s’étendre. Les prix des produits de base ont fortement augmenté et le conflit en cours menace la saison des semailles, qui doit commencer à la fin du mois de mai. À Khartoum, une usine produisant des aliments thérapeutiques pour les enfants souffrant de malnutrition a pris feu, détruisant les soins prodigués à 14’500 nourrissons, rapporte l’agence fides. Des dizaines d’usines ont été pillées et incendiées, plus de 60% des établissements de santé ont été endommagés ou ont dû fermer en raison des combats.
Le pape François a exhorté les Soudanais à déposer les armes, à la fin du Regina Caeli du dimanche 21 mai. «Je demande à la communauté internationale de n’épargner aucun effort pour faire prévaloir le dialogue et alléger les souffrances de la population», a-t-il déclaré. (cath.ch/fides/lb)
Lucienne Bittar
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