Dans son message adressé à l’évêque de Hiroshima, Mgr Alexis-Mitsuru Shirahama, et publié par le Bureau de presse du Saint-Siège le 20 mai, le pontife, rappelle que la ville choisie pour la réunion, lieu du premier bombardement atomique le 6 août 1945, constitue un « symbole de mémoire » face aux « grandes menaces actuelles contre la paix ».
Hiroshima, insiste le pape, « proclame avec force l’inadéquation des armes nucléaires pour répondre efficacement » aux défis que rencontre la sécurité nationale et internationale actuellement. Il souligne le danger que leur possession fait peser sur le plan humanitaire et environnemental et le gaspillage que constitue « la mauvaise allocation des ressources humaines et économiques » pour leur développement.
François met aussi en garde contre « les effets du climat de peur » que la « simple possession » d’un arsenal nucléaire engendre, compromettant « la croissance d’un climat de confiance mutuelle et de dialogue ». Dénonçant l’« illusion de paix » que propose la doctrine de dissuasion nucléaire, il encourage une réflexion sur la sécurité « étroitement liée » à la recherche de la paix.
Le pontife plaide pour une sécurité « intégrale » et invite à prendre en compte « l’accès à la nourriture et à l’eau, le respect de l’environnement, les soins de santé, les sources d’énergie et la répartition équitable des biens de la planète ». Il souligne la « profonde interconnexion » entre ces questions et l’enjeu sécuritaire, et, pour porter sa vision, encourage une « coopération multilatérale responsable ».
« Notre famille humaine peut chercher à guérir les blessures et à construire un monde juste et pacifique », insiste le pape François. Il affirme enfin prier « pour que le sommet soit fructueux ».
Le 49e sommet du G7 rassemble au Japon les sept représentants permanents de cette organisation, le Canada, la France, l’Allemagne, Italie, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis. L’Union européenne est aussi membre permanent et représentée par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil de l’Europe, Charles Michel.
Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, que le pape a reçu il y a une semaine, est aussi présent à Hiroshima. Lors de la première journée, les dirigeants présents ont présenté un front uni contre la Russie, et appelé la Chine à faire pression sur Moscou pour obtenir un retrait des troupes russes. Plusieurs autres pays sont invités : l’Australie, le Brésil, l’Inde, l’Indonésie, la Corée du Sud, le Vietnam, les Comores et les îles Cook.
Le pape François s’était rendu à Hiroshima le 24 novembre 2019 lors d’un voyage apostolique au Japon. Devant le mémorial de la paix, il avait condamné l’arme atomique, décrivant sa possession comme « immorale » et son utilisation comme un « crime ». (cath.ch/imedia/cd/mp)
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