Il est difficile de trouver une origine très précise de la dévotion à Marie en mai. C’est sans doute au Moyen Age, au 13e siècle, qu’elle trouve ses racines, explique l’Eglise catholique romaine Genève (ECR) sur son site internet. A cette époque, le roi de Castille Alphonse X (1221-1284) écrit des chants à la Vierge. Les paroles de ces écrits rapprochent la beauté de Marie à celle du mois de mai.
Plus tard, les dominicains contribuent à étendre la dévotion. Ils dressent des autels et tressent des couronnes en l’honneur de la Vierge Marie. Cette piété romantique associe ainsi le culte de Notre Dame à la floraison des bourgeons et au retour du printemps. La beauté de la nature et de l’éclosion des fleurs illustre celle de la vierge Marie.
La tradition de prier Marie au mois de mai a perduré au cours de siècles. Les jésuites, dont saint Philippe Néri (1515-1595), ont particulièrement contribué à étendre cette dévotion dans leurs missions auprès des catholiques. Les familles avaient alors l’habitude de se réunir autour d’un autel dédié pour prier Marie tous les jours de mai.
Au début du 19e siècle, le pape Pie VII annonce qu’une indulgence sera accordée aux catholiques qui prieront Marie au mois de mai. Les livres pour aider les catholiques à développer leur dévotion Mariale se multiplient et encouragent les familles en ce sens. Un siècle plus tard, le pape Pie XII officialise le mois de mai comme le «mois de Marie».
Le pape François encourage également régulièrement à prier la mère de Jésus. Pendant la crise du Covid-19, il a invité les catholiques à approfondir leur dévotion pour la Vierge Marie et à l’invoquer pour les personnes malades. Les prières du chapelet et du rosaire sont considérées comme des manières privilégiées de prier Marie, auxquelles les apparitions mariales donnent un élan particulier. A Lourdes ou Fatima, la Vierge Marie a ainsi encouragé les enfants à prier le chapelet ou le rosaire pour demander des grâces. (cath.ch/ecr/com/rz)
Raphaël Zbinden
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