Hongrie: des Ukrainiens et des Roms à la rencontre du pape

Ils sont d’Ukraine, du Pakistan, d’Afghanistan, d’Irak, d’Iran, du Nigeria, du Soudan du Sud, mais aussi de la communauté Rom, et ils sont venus pour la rencontre avec le pape François, le 29 avril 2023, dans l’église Sainte-Élisabeth de Budapest, au deuxième jour du voyage apostolique en Hongrie. L’agence I.MEDIA en a rencontrés quelques-uns dans la foule.

Vlad est un jeune Ukrainien de Kiev. Il a fui il y a un an quand son pays a été envahi par les troupes russes, avec sa mère. Il vit à présent dans le sud de la Hongrie, et est venu dans la capitale avec une délégation de la communauté catholique Sant’Egidio. «Je ne suis pas catholique mais je respecte cela», confie celui qui se dit «heureux d’être là, de prier pour la paix en Ukraine».

La venue du pontife est «un événement très important pour la Hongrie», estime Vlad. Il espère que ce sera l’occasion de susciter la solidarité pour son pays et «une aide pour cesser cette guerre au plus vite».

Une grande perte de confiance dans la société

Venu avec l’organisation catholique locale Caritas, Ben Sebastiani, un Hongrois, étudie en Ukraine comme séminariste dans un séminaire gréco-catholique. «Cette rencontre avec le pape est pour moi un cadeau, puisque c’est mon anniversaire aujourd’hui», glisse-t-il. «En Ukraine, raconte-t-il, les gens ne savent pas comment répondre à ce défi de la guerre, il y a une très grande incertitude dans le pays. Mais ils continuent leur vie: ils travaillent, les enfants vont à l’école, toutes les choses du quotidien continuent».

En revanche, poursuit Ben Sebastiani, «tout est dans l’incertitude. Et il y a une grande méfiance. Il est très difficile de croire ce que dit l’autre, il y a une perte de confiance». Dans ce contexte dramatique, «Dieu cherche des personnes qui donnent des réponses, et le fait que le pape vienne ici est une réponse». «Quand le pape vient chez nous, il nous apporte un message de Dieu», conclut-il avec conviction.

«Nous voulions voir le pape François»

Venus d’Esztergom, Shangur, son épouse Antonia, et Yann, appartiennent à la communauté des Roms, qui sont 700’000 en Hongrie. Sur la pelouse devant l’église, ils entourent une bannière de leur bienheureux d’origine espagnole Zéphyrin, leur saint protecteur. «Esztergom est une ville très importante: la première ville de Hongrie mais aussi la capitale du catholicisme pour nous», confient-ils.

«Nous voulions voir le pape François», assurent-ils, apportant avec eux la fierté de leur peuple qui est resté «proche de Dieu» au fil des siècles. «Nous espérons recevoir la grâce et la joie de Dieu, et nous allons prier pour notre communauté et pour la paix», confient-ils encore. (cath.ch/imedia/ak/rz)

I.MEDIA

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