«Nous sommes maintenant invités à prier, du mercredi 3 mai au vendredi 5 mai, pour Sa Majesté le Roi alors qu’il assume la plénitude de la haute fonction de monarque», a déclaré le cardinal Nichols au nom de la Conférence des évêques catholiques d’Angleterre et du Pays de Galles, dont il occupe la présidence.
Le Royaume-Uni sera en effervescence lors des festivités du couronnement du nouveau roi Charles III, qui dureront trois jours. Ce premier couronnement depuis 70 ans dans le pays aura lieu dans l’Abbaye de Westminster, l’un des principaux sites religieux de Londres. L’édifice de culte anglican a abrité la quasi-totalité des couronnements britanniques depuis le 11e siècle.
La cérémonie qui mettra officiellement Charles Windsor et Camilla Shands sur le trône, connaîtra quelques modifications, par rapport aux précédentes, afin de représenter d’autres religions, cultures et communautés à travers le Royaume-Uni.
Les catholiques du pays, qui représentent environ 10% de la population, ont été appelés par le cardinal Nichols à se joindre aux autres chrétiens pour un triduum de prière en ce moment «de grande importance et de grande joie pour cette nation». La démarche culminera le vendredi soir. Les évêques d’Angleterre et du Pays de Galles ont demandé à chaque communauté catholique d’offrir ce jour-là une messe spéciale pour le roi avant le couronnement du lendemain. «Nous demanderons à Dieu de continuer à bénir notre nouveau roi et notre nouvelle reine», a invité l’archevêque de Westminster.
Selon la presse britannique, le pape François offrira pour l’occasion au nouveau monarque des fragments de la relique de la sainte Croix. Mesurant entre 5 et 10mm de long, ils sont considérés comme des pièces authentiques issues de la «Vraie Croix», sur laquelle aurait été crucifié Jésus.
Suite à la mort d’Elisabeth II, en septembre 2022, Charles III est devenu non seulement roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord – ainsi que de quatorze autres États souverains appelés royaumes du Commonwealth – mais aussi gouverneur suprême de l’Eglise anglicane. Son rôle a donc également une dimension religieuse.
Par le passé, le positionnement spirituel du monarque a interpellé. En 1994, il avait notamment déclaré vouloir être «davantage protecteur des croyances que de la foi». En 2015, il avait précisé qu’il entendait par cette phrase œuvrer pour la liberté de culte et l’ouverture aux autres religions. Ses convictions personnelles sur la spiritualité n’ont jamais été clairement démontrées, même s’il a à plusieurs reprises exprimé son intérêt pour des figures du catholicisme, dont le cardinal John Henry Newman. (cath.ch/com/arch/rz)
Raphaël Zbinden
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