«Il est important d’abaisser notre garde» devant Dieu, a déclaré le pontife à cette occasion. Commentant l’Évangile de ce troisième dimanche de Pâques, qui raconte la rencontre du Christ ressuscité et des disciples d’Emmaüs, le pontife a souligné comment Jésus, sur la route, les aide à «relire les faits autrement», alors que ses compagnons sont accablés par sa mort. «Pour nous aussi, il est important de relire notre histoire avec Jésus», a-t-il insisté, en lui ouvrant notre cœur, en lui présentant les choix, les peurs et les espoirs. «Cet exercice nous mènera à apprendre progressivement à regarder les choses avec d’autres yeux, avec les yeux du Christ et pas uniquement avec les nôtres».
Reconnaissant que l’on puisse se retrouver perdus face aux événements, seuls et incertains, avec beaucoup de questions et d’inquiétudes, le pape a encouragé à ne pas avoir peur de «déranger» le Christ, ni d’avoir honte de notre difficulté à comprendre. «Le Seigneur se réjouit lorsque nous nous ouvrons à lui», a-t-il expliqué, parce que c’est ainsi qu’il peut nous accompagner comme les disciples d’Emmaüs.
Il a donc encouragé à faire cette expérience chaque soir en effectuant un «bref examen de conscience» pour examiner les difficultés rencontrées, sous le regard de Dieu. «Nous pouvons ainsi faire l’expérience des disciples d’Emmaüs et faire l’expérience de l’amour du Christ, face auquel ce qui semble fatigant et infructueux peut apparaître sous un autre jour».
«Le Crucifié ressuscité, qui sait faire de chaque chute un pas en avant, fera apparaître sous un jour nouveau nos épreuves». Pour que cela soit possible, François a invité être humble, en laissant du temps et de l’espace à Jésus, sans rien lui cacher, «lui apporter nos misères et se laisser blesser par sa vérité, en disposant nos cœurs à vibrer au souffle de sa parole». (cath.ch/vaticannews/imedia/cd/be)
Jacques Berset
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