L’incident a commencé par un harcèlement de rue: trois garçons musulmans ont commencé à harceler le fils et la fille du pasteur de l’église protestante Voice of Jesus. Le fils a demandé aux trois musulmans d’arrêter d’importuner sa sœur, mais ils ont commencé à le maltraiter et à le frapper avant de partir.
Environ une demi-heure plus tard, pendant la célébration, une foule de 40 à 45 personnes a attaqué l’église avec des barres de fer, des bâtons et des fusils chargés, tirant en l’air pour effrayer les fidèles. L’assaut n’a pris fin qu’avec l’arrivée de la police. Le pasteur Younas a immédiatement déposé plainte contre les trois garçons qui avaient battu ses enfants et contre une quarantaine d’inconnus.
Tariq Ghouri, militant des droits de l’homme et coordinateur du bureau diocésain de la Commission nationale Justice et Paix à Rawalpindi, était aux côtés du pasteur lors de l’enregistrement de la plainte. «Les incidents violents à l’encontre des minorités religieuses augmentent de jour en jour, ruinant l’image du Pakistan au niveau international. L’État semble être indifférent et ne fait rien pour traiter ces incidents.», a-t-il déploré
Interrogé par AsiaNews, le pasteur Rameez Munir, porte-parole de l’église Voice of Jesus, a demandé au gouvernement «d’assurer la sécurité de nos églises et de délivrer des permis de port d’armes à nos gardiens. Nous pratiquons nos rites pacifiquement, mais ces personnes qui prônent la violence ne respectent pas la loi du pays et nous harcèlent parce que nous avons une foi différente. Dans la ville, ces musulmans sont connus pour leurs actions violentes». Selon lui la police locale a déjà arrêté cinq personnes, mais les autres auteurs sont toujours en fuite. (cath.ch/asianews/mp)
Maurice Page
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