La Biennale se déroulera du 20 mai au 26 novembre 2023. Lors de la conférence de présentation, le cardinal José Tolentino di Mendonça a situé ce thème dans la perspective des 10 ans de pontificat du pape François et de ses deux encycliques, Laudato si’ (2015) et Fratelli tutti (2020). Il a expliqué que l’enseignement du pontife argentin est tourné vers «la prophétie d’un monde meilleur», dans la perspective d’une «culture de la rencontre».
Le pavillon du Saint-Siège s’articule autour de deux créations artistiques. La Rencontre, de l’architecte portugais Álvaro Siza, lauréat du prix Pritzker en 1992 et toujours actif à 90 ans, «se présente comme une réserve de jeunesse pour le monde». Des installations artistiques, représentant des figures inspirées des gestes de la vie monastique, accueilleront les visiteurs «à bras ouverts» et les guideront les visiteurs vers «le jardin, lieu de la contemplation».
Le préfet du dicastère pour l’Éducation et la culture a situé le travail de son compatriote nonagénaire comme «un intense manifeste politique et poétique sur ce qu’est ou peut devenir la rencontre entre les êtres humains». Il parie sur «une architecture qui ne se fixe pas entre quatre murs, mais se disloque», a expliqué le cardinal portugais.
L’autre structure exposée dans le pavillon du Saint-Siège a été élaborée par le Studio Albori. Elle «pose dans l’architecture tous les vivants, en les rendant tous coresponsables de notre maison commune». Un groupe d’horticulteurs a travaillé avec ce cabinet d’architectes pour mettre en valeur la fécondité des éléments naturels: le soleil, la terre, l’air et l’eau. Des plantes provenant de différentes aires géographiques seront ainsi exposées.
Interrogé sur les récents happenings voire les vandalismes d’œuvres d’art opérés par des activistes revendiquant d’agir contre le changement climatique, le cardinal portugais a considéré globalement comme un «signe très beau» le fait de voir la jeunesse s’emparer de cette préoccupation, qui fait aujourd’hui l’objet d’un «consensus dans notre société et de la monde de la culture».
Tout en se réjouissant de voir les nouvelles générations se montrer en rupture avec «un anthropocentrisme despotique qui oubliait les autres créatures», il a toutefois pris ses distances avec les atteintes au patrimoine, en appelant à la «responsabilité de tous, vis-à-vis du futur en commun comme à l’héritage du passé». «Nous ne pouvons pas vivre sans futur ni sans passé», a-t-il reconnu. (cath.ch/imedia/cv/bh)
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