En Italie, la fête de Pâques est immanquablement associée à un pain sucré en forme de d’oiseau et connu sous le nom de «colombe de Pâques»
La pâte moelleuse peut contenir des noix, des chocolats ou des fruits confits et est souvent recouverte de sucre ou d’un glaçage aromatisé.
Ce dessert, tout comme les friandises traditionnelles de Noël que sont le panettone et le pandoro, serait originaire du nord de l’Italie. Une légende populaire raconte également les origines peut-être miraculeuses de ce pain sucré.
L’histoire remonte au VIIe siècle et met en scène une reine, un festin et un groupe de moines irlandais.
Selon la légende, la reine Théodelinde, qui vivait en Lombardie, en Italie, avait entendu parler de la grande réputation de sainteté d’un missionnaire et abbé irlandais Colomban qui était arrivé dans son royaume. Elle l’a invité, ainsi que ses compagnons missionnaires, à venir manger dans son château.
Compte tenu de l’importance de ses invités, la reine Théodelinde ordonna que les meilleurs plats soient servis à sa table, y compris des viandes rôties avec des sauces, des saucisses et des plateaux de gibier frais.
Vu leur pratique de la pauvreté et du jeûne, les moines de Colomban furent choqués à la vue de toute cette riche nourriture. Il y avait aussi un second problème: c’était le Carême.
Alors que la reine Théodelinde, son époux, le roi Agilulf, et leurs courtisans commençaient à s’empiffrer, les moines restaient assis, attendant un signe de leur abbé pour savoir ce qu’ils devaient faire. Ils avaient faim après leur long voyage, mais ils virent qu’il n’y avait que de la viande sur la table. Colomban inclina la tête devant les monarques pour les remercier du repas, mais ne prit pas de nourriture.
La reine Théodelinde fut offensée par le refus de ses invités. Elle dit d’un ton sardonique: «Vous ne mangez pas, mes frères ?» Un jeune moine lui répond : «Nous sommes des moines: Nous ne pouvons pas manger cela.» Saint Colomban interrompit son grossier confrère. Il dit à la reine qu’ils ne peuvent pas manger de la nourriture qui n’a pas été bénite et demande humblement la permission de bénir le repas.
Avec la permission de la reine et du roi, Colomban tira vers lui l’assiette la plus proche et inclina la tête dans un geste de prière. Il passa ensuite la main au-dessus du plat – qui contenait une grosse colombe rôtie. Lorsqu’il conclut, tous les convives furent étonnés de voir que l’oiseau rôti et sa garniture parfumée s’étaient transformés en une simple miche de pain. La seule trace de ce qui était là auparavant était la forme du pain, celle d’une colombe. »Voilà, dit Colomban, la nourriture qui convient au temps du carême.» Et les frères se servirent.
Aujourd’hui, le pain de Colomban est associé à la résurrection du Christ à Pâques et est généralement sucré. Bien que la plupart des biographies ne mentionnent pas la visite du grand missionnaire irlandais Saint Colomban en Italie, l’histoire de l’origine du dessert pascal est vraiment divine. (cath.ch/cna/mp)
Maurice Page
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