Dans l’émission ›Di Martedì’ diffusée le 4 avril dernier sur LA7, Pietro Orlandi, qui se bat depuis des années pour connaître la vérité sur la disparition de sa sœur, a affirmé être entré en possession de nouveaux éléments. Il a cité en particulier des discussions de personnes « proches du pape François » réalisés via des « téléphones confidentiels du Vatican » en 2013-2014, dans lesquelles Emanuela Orlandi serait mentionnée.
Le frère a aussi affirmé trouver crédible l’hypothèse selon laquelle Emanuela Orlandi aurait été envoyée dans le quartier de South Kensington à Londres par d’éventuels ravisseurs, après un transfert en bateau par la Sardaigne. Il a assuré être en possession d’une lettre envoyée en 1993 par l’archevêque de Cantorbéry, à l’époque George Carey, au cardinal Ugo Polletti, ancien vicaire du pape Jean-Paul II pour le diocèse de Rome, dans laquelle le nom d’Emanuela apparaît.
La rencontre de mardi doit permettre à Pietro Orlandi de présenter les éléments dont il dispose au promoteur de justice du Vatican, Alessandro Diddi. Ce dernier confirme «la volonté du Saint-Siège de faire la lumière sur cette affaire» et annonce vouloir procéder «à une reconstruction précise des événements» en intégrant les nouveaux éléments. Le promoteur avait annoncé la réouverture de l’enquête en janvier dernier.
Cet automne, la diffusion sur la plateforme Netflix d’une série récapitulant les différentes étapes et pistes de l’affaire, Vatican Girl, a contribué au regain d’intérêt du grand public. Le documentaire pointait clairement du doigt la responsabilité du Saint-Siège dans la non-résolution de ce que beaucoup d’enquêteurs considèrent être un enlèvement. Le Vatican avait refusé de collaborer à cette enquête.
La dernière investigation menée au sein du Vatican remonte à 2019, quand des tombes du cimetière teutonique avaient été ouvertes et analysées après un signalement anonyme, sans aboutir au résultat espéré. En avril 2020, affirmant avoir apporté la «plus ample collaboration» depuis le début de l’enquête, la justice vaticane avait même déclaré clos «l’un des chapitres de cette triste histoire».
Le 23 mars dernier, la chambre des députés italienne a voté à l’unanimité en faveur de l’ouverture d’une commission parlementaire d’enquête sur l’affaire Orlandi. (cath.ch/imedia/cd/mp)
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