«Je suis surpris, déçu et en profond désaccord avec ses affirmations publiques remettant en cause l’efficacité de la Commission», écrit Sean O’Malley. Le cardinal de 78 ans s’exprime ainsi dans une mise à jour de son communiqué de la veille qui annonçait le départ du Père Zollner. Dans ce dernier, le cardinal avait simplement assuré que le prêtre allemand avait fait le choix de quitter la commission «après avoir réfléchi à sa récente nomination en tant que consultant pour [la cellule] Safeguarding du diocèse de Rome». Il n’avait pas évoqué de difficulté particulière.
Mais quelques heures plus tard, le Père Zollner avait diffusé un communiqué au ton amer dans lequel il donnait les raisons de sa démission. L’expert dans la lutte contre la pédocriminalité expliquait avoir constaté des manquements en matière de «responsabilité», de «conformité» ou bien de «transparence» au sein de la commission et qu’il était devenu «impossible» pour lui de continuer.
Le jésuite était membre de cette instance depuis sa création en 2014. Désormais rattachée au dicastère pour la Doctrine de la foi, la commission est chargée de présenter au pape les initiatives les plus appropriées pour la protection des mineurs et d’aider les évêques du monde entier à mettre en place des procédures pour protéger les mineurs.
Dans son communiqué mis à jour, le cardinal O’Malley assure partager avec le Père Zollner «l’idée que la protection des enfants et des personnes vulnérables reste au cœur de la mission de l’Église». Il affirme que la «commission continuera à manifester cette conviction» et annonce qu’une réunion plénière prévue dans les semaines prochaines permettra d’aborder ces questions. (cath.ch/imedia/hl/rz)
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