Commentant l’évangile du dimanche, où Jésus rend la vue à un homme aveugle (Jn 9, 1-41), le pape a passé en revue les réactions des «cœurs fermés» face à ce miracle. Il y a, a-t-il noté, ceux qui cherchent un coupable, ceux qui ne savent pas s’étonner, ceux qui ne veulent pas changer, ceux qui sont bloqués par la peur.
En revanche, a constaté le pontife, l’aveugle n’invente rien et ne cache rien, il n’a pas peur de ce que les autres diront, et il témoigne de ce qui lui est arrivé de la manière la plus simple. Alors qu’il a connu «le goût amer de la marginalisation, […] l’indifférence et le mépris des passants, de ceux qui le considéraient comme un rebut de la société», il est à présent libéré».
À son exemple, le pape a souhaité aux chrétiens de s’ «émerveiller chaque jour des dons de Dieu et de voir les différentes circonstances de la vie, même les plus difficiles à accepter, comme des occasions de faire le bien».
Le pontife a laissé à la foule ces questions : «Savons-nous voir le bien et être reconnaissants pour les dons que nous recevons? […] Témoignons-nous de Jésus ou répandons-nous la critique et le soupçon […]? Sommes-nous libres face aux préjugés ou nous associons-nous à ceux qui répandent la négativité et les ragots? Sommes-nous heureux de dire que Jésus nous aime et nous sauve ou […] nous laissons-nous enfermer dans la peur de ce que les gens vont penser?»
De même, a-t-il conclu, «comment accueillons-nous les difficultés et les souffrances des autres? […] Comme des malédictions ou comme des occasions de leur tendre la main avec amour ?».
A l’issue de la prière, le pape François a exprimé sa compassion pour les victimes du séisme en Équateur, et pour le peuple ukrainien. Il a aussi encouragé les participants au Marathon de Rome et a invité à prier pour les pères, dont on célèbre la fête en Italie ce jour.
Le pape s’est attristé du séisme du 18 mars qui «a causé de nombreux blessés et fait des dégâts considérables», provoquant la mort d’au moins 14 personnes dans le sud de l’Équateur. «Je suis proche du peuple équatorien et j’assure de ma prière pour les défunts et pour tous ceux qui souffrent», a-t-il déclaré.
Comme chaque dimanche, le pontife a aussi exhorté à ne pas oublier «de prier pour le peuple ukrainien martyrisé, qui continue à souffrir à cause des crimes de la guerre».
De sa fenêtre du palais apostolique donnant sur la place Saint-Pierre, le pape a salué les participants au Marathon de Rome, se félicitant que sous l’impulsion du club sportif du Vatican, l’Atletica Vaticana, cet événement soit «une occasion de solidarité en faveur des plus pauvres».
Sur une ligne d’arrivée symbolique place Saint-Pierre, se trouvait notamment une équipe de «L’Osservatore di Strada» – journal du Vatican donnant la voix aux plus marginalisés. Par ailleurs, l’Atletica Vaticana a remis la «Coupe des derniers» au dernier coureur du Marathon.
Enfin, le pape François a invité la foule à prier pour les papas, célébrés en Italie le jour de la saint Joseph. Il a souhaité que les pères trouvent dans la figure paternelle de la Sainte Famille «le modèle, le soutien, le réconfort pour bien vivre leur paternité». (cath.ch/imedia/ak/mp)
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