Les décisions de l’ONU portent, d’une part, sur l’interdiction de l’appel à la haine nationale, raciale ou religieuse, et d’autre part, sur le rôle des chefs et acteurs religieux dans la prévention de l’incitation à la violence pouvant conduire à des atrocités.
Le plaidoyer marocain a été lancé au siège de l’ONU, le 11 mars, lors d’une réunion organisée pour préparer la célébration, ce 15 mars, de la première Journée internationale contre l’islamophobie. Cette journée a été proclamée par résolution et par consensus, en mars 2022 à l’ONU. La résolution 76/245, préconise le renforcement des efforts internationaux, en vue de favoriser un dialogue mondial sur la promotion d’une culture de tolérance et de paix à tous les niveaux, fondée sur le respect des droits de l’Homme.
Le Plan d’action de Rabat a été proclamé le 5 octobre 2012, à l’issue d’une conférence internationale de quatre jours dans la capitale marocaine, par le HCDH (Haut- Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme). Il invite notamment les dirigeants politiques et religieux, à s’abstenir d’utiliser des messages d’intolérance ou des expressions pouvant inciter à la violence, à l’hostilité ou à la discrimination religieuses. En revanche, ils doivent avoir «un rôle primordial» à jouer, en dénonçant «fermement et immédiatement» l’intolérance.
Quant au Plan d’action de Fès, relatif à l’action des chefs religieux contre l’incitation à la violence, il a été lancé en 2017. Il est basé sur un engagement des chefs religieux à promouvoir la paix, la compréhension, le respect mutuel et les droits fondamentaux de toutes les personnes, dont le droit à la liberté religieuse et de conviction, d’opinion et d’expression.
La réunion préparatoire de la journée contre l’Islamophobie était organisée par le président de l’Assemblée générale de l’ONU et le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Bilawal Bhutto Zardari, président du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI). Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a, entre autres, participé aux travaux.
Pour le Représentant permanent-adjoint du Maroc, Omar Kadiri, «l’engagement et l’adhésion de son pays à la lutte contre l’intolérance religieuse est ›sans faille’, le royaume prônant des valeurs d’ouverture, de paix et de dialogue constructif entre toutes les religions et croyances. Il est conforté par l’article 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui stipule clairement que «tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence est interdit par la loi».
Cité par l’agence de presse Maghreb arabe presse, Omar Kadiri a aussi dénoncé la profanation du Coran, ainsi que les attaques contre les symboles religieux sacrés (…), les qualifiant «d’actes dangereux et provocateurs» qui heurtent les sentiments et les croyances des fidèles d’une religion. (cath.ch/ibc/bh)
Ibrahima Cisse
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