Selon un rapport publié le 9 mars 2023, la démarche exige un patient travail de reconnaissance et de réparation, rapporte le journal La Croix. 1’133 personnes se sont adressées à l’Inirr, en 2022 dont 31% de femmes, soit une proportion plus élevée que celle estimée par la CIASE en 2021.
Au cours de cette première année, 404 personnes ont été entendues et accompagnées par des professionnels pour évaluer les démarches à accomplir et tenter de réparer les blessures de l’enfance. Deux cents dossiers ont abouti et ont répondu aux attentes des victimes.
131 victimes de pédocriminalité dans l’Église ont obtenu une réparation financière, pour un montant moyen de 38’000 euros, 33 personnes se sont vu accorder le montant maximal de 60’000 euros.
Par ailleurs, le rapport montre que plus de 60% des situations étudiées concernent un ou des viols. La majorité des violences sexuelles portées à la connaissance de l’Inirr sont graves et s’inscrivent dans le temps. L’âge des victimes, lors des violences sexuelles, se situe entre 11 et 15 ans. 24% des violences sexuelles se sont déroulées dans un cadre scolaire (dont internat), 17% au catéchisme ou dans une aumônerie, et 16% dans des mouvements de jeunesse.
L’équipe de l’Inirr composée d’une trentaine de personnes n’est pas encore totalement au complet. Le rythme de traitement des dossiers devrait s’accélérer dans les mois à venir, afin de mieux répondre à l’impatience des collectifs de victimes. (cath.ch/cx/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
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