Le président de la DBK a assuré que la lettre des cardinaux de la Curie Pietro Parolin, Marc Ouellet et Luis Ladaria Ferrer, envoyée à la Conférence le 23 janvier dernier, avait bien été prise en compte, comme tous les «avertissements» de Rome. La lettre, approuvée sous la forme spécifique par le pape François, s’opposait à la création de tout «Conseil synodal» qui viendrait selon eux saper l’autorité de l’évêque dans son diocèse.
Lors de la précédente session, en octobre 2022, le chemin synodal allemand avait approuvé un texte d’action sur la création d’un tel conseil composé notamment de laïcs et qui pourrait, selon certains, concurrencer la conférence épiscopale.
Mgr Bätzing a annoncé que cette proposition serait portée par les représentants allemands lors du Synode sur l’avenir de l’Église qui se tiendra à Rome à l’automne prochain.
Quelques instants plus tard, en ouverture de la cinquième session du chemin synodal allemand, Mgr Bätzing a reconnu, devant l’ensemble des participants, combien le chemin suscitait de l’intérêt, mais aussi beaucoup d’inquiétudes hors d’Allemagne. Il a affirmé prendre «très au sérieux» ces craintes. «Une voie particulière, voire une séparation, est une idée absurde», a-t-il insisté.
L’évêque de Limbourg a enfin commenté la possible non-participation de cinq évêques allemands à cette dernière session, dont le cardinal Rainer-Maria Woelki, archevêque de Cologne, affirmant ne pas souhaiter cette issue mais soulignant que leur participation n’est pas obligatoire. Il a aussi confirmé que les cinq membres conservateurs qui ont quitté le chemin synodal il y a quelques jours pour protester contre la direction prise par le processus ne seraient pas remplacés, après une décision votée lors de la rencontre de la DBK à Dresde quelques jours auparavant.
La présidente du chemin synodal, Irme Stetter-Karp, a pour sa part contesté le «reproche selon lequel la voie synodale n’est pas une voie spirituelle». Elle a estimé qu’il s’enracine entre autres dans le fait que les participants se perdent parfois «dans des débats sur le règlement intérieur et les statuts».
Le vice-président, Thomas Söding, a pour sa part mis en garde les évêques allemands qui pourraient décider de bloquer les textes portés par l’assemblée synodale – comme cela est déjà arrivé lors de la précédente session en octobre dernier. «Nous n’accepterons pas de veto. Si des textes ne recueillent pas la majorité requise des deux tiers des évêques, nous désignerons clairement les responsables», a-t-il affirmé. (cath.ch/imedia/cd/rz)
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