L’unique témoin entendu pendant l’audience a été Felice Liberatore, cousin de l’accusé Fabrizio Tirabassi. Le 50e témoin depuis le début du procès est revenu très brièvement sur la perquisition survenue en novembre 2020 dans la propriété de famille de Tirabassi à Celano dans les Abruzzes, sans apporter d’informations significativement nouvelles.
Un «trésor» de 200’000 euros en espèce et de 1 million en pièces et médailles d’or et d’argent, pour beaucoup émises par le Vatican, avait été retrouvé par la Guardia di Finanza lors de la perquisition. L’accusé affirme qu’il s’agit des biens et de la collection numismatique de son père, aujourd’hui décédé.
L’audience aurait dû être l’occasion d’entendre deux figures importantes du diocèse d’Ozieri en Sardaigne: Antonino Becciu, frère du cardinal et administrateur de la coopérative Spes – à laquelle la secrétairerie d’État a versé au moins 125’000 euros – et le Père Mario Curzu, directeur de la Caritas du diocèse. Quelques jours avant l’audience, leur avocat avait envoyé un avis au tribunal expliquant qu’ils ne voulaient finalement pas témoigner parce qu’ils estimaient que le code du Vatican n’offrait pas suffisamment de garanties pour protéger leur situation juridique en Italie.
Leur gêne provenait du fait que le bureau du procureur de Sassari en Italie soit en train d’enquêter sur le diocèse d’Ozieri pour une éventuelle «association de malfaiteurs» impliquant la famille du cardinal Becciu, comme cela avait été mentionné lors de l’audience du 24 novembre 2022.
Le juge Giuseppe Pignatone, un peu agacé par cette situation, a lu une ordonnance dans laquelle le tribunal déclare que la communication reçue par l’avocat des témoins est «infondée et irrecevable». L’ordonnance assure également que le code du Vatican prévoit des garanties pour éviter l’«auto-incrimination» des témoins. Le tribunal a demandé aux deux témoins de se présenter à l’audience du 31 mars. Un autre témoin qui ne s’est pas présenté, l’architecte Luciano Capaldo, a été convoqué le 29 ou le 30 mars.
La prochaine audience se tiendra le 9 mars et devrait inclure la fin du témoignage du commissaire de la gendarmerie vaticane, Stefano De Santis, déjà entendu le 12 et 13 octobre 2022. Cela sera également l’occasion d’entendre le commandant de la gendarmerie, Gianluca Gauzzi Broccoletti.
Lors de l’audience du 10 mars, des témoins appelés par la défense de Cecilia Marogna devraient être entendus. (cath.ch/imedia/ic/cd/bh)
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