Wolfgang Holz, kath.ch/traduction et adaptation: Raphaël Zbinden
La fermeture du couvent a été annoncée dans l’émission Schweiz aktuell du média alémanique SRF, le 3 mars 2023. Parmi les huit sœurs y résidant encore, cinq ont plus de 80 ans. Après mûre réflexion, elles ont décidé de déménager – après 400 ans d’existence d’un couvent qui abritait autrefois près de 60 religieuses.
Dans une déclaration publiée sur son site internet, la communauté explique que les raisons de cette décision tiennent à la gestion, l’entretien et l’administration des locaux du monastère ainsi que le bail qui deviennent de plus en plus lourds. «Les locaux du couvent sont aujourd’hui trop grands pour la communauté», indique le communiqué.
De plus, le couvent n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite, ce qui représente un effort quotidien pour les sœurs âgées. Celles qui ont besoin de soins ne peuvent en outre plus être prises en charge par leurs consœurs.
Les capucines prévoient de déménager au centre Sainte-Anne à Lucerne fin 2023. «Notre nouveau domicile au centre Sainte-Anne de Lucerne répond parfaitement à ces exigences. Il est central, non loin de l’actuel couvent de Stans et bien desservi». Le Centre offre des logements et des infrastructures adaptées aux personnes âgées. Les sœurs bénéficieront d’un étage entier. «La spiritualité y occupe une place importante», note également le texte.
La réaffectation des bâtiments historiques du couvent reste ouverte. «Le lieu doit continuer à vivre», a exprimé à la SRF Soeur Sabine Lustenberger. Les responsables cherchent donc des possibilités d’utilisation dans l’esprit des capucines. Une fondation d’utilité publique doit notamment être créée au premier semestre 2023. Sur mandat des capucines, elle doit assurer l’entretien et l’exploitation à long terme du couvent, du jardin, ainsi que de l’exploitation en fermage. Le couvent et ses biens immobiliers deviendront propriété de la fondation. Son objectif sera également de préserver les bâtiments classés monuments historiques. Parallèlement, la fondation assurera la subsistance des religieuses dans leur nouveau site.
La réaffectation pourrait ne pas être simple. Il a fallu plusieurs années pour trouver une nouvelle utilisation conforme à l’esprit des lieux pour le couvent des capucins de Stans, fermé en 2004. Depuis 2020, une auberge de 19 chambres y est aménagée, ainsi qu’un restaurant. Ce dernier ne propose que des produits régionaux. Le lieu privilégie le calme, le recueillement et la frugalité propres aux capucins. Il n’y a notamment pas de télévision dans les chambres.
Le président de la commune de Stans, Lukas Arnold, n’exclut pas un destin similaire pour le couvent des capucines. Même s’il imagine qu’une communauté puisse s’installer à nouveau dans le couvent, ce dernier «pourrait aussi devenir un centre d’hébergement pour réfugiés», indique l’élu. «Il est important pour nous que les valeurs franciscaines soient conservées – dans le sens de la simplicité, de la proximité avec la Création et d’un style de vie durable. Nous souhaitons également que le site reste habité», assure-t-il. L’avenir de l’église du couvent doit être clarifié en collaboration avec la paroisse de Stans. (cath.ch/kath/wh/rz)
Rédaction
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