Ce mois-ci, l’évêque de Rome invite les catholiques à prier «pour tous ceux qui souffrent à cause du mal reçu par les membres de la communauté ecclésiale: qu’ils puissent trouver dans l’Église elle-même une réponse concrète à leur douleur et à leur souffrance».
«Demander pardon est nécessaire, souligne le pontife de 86 ans, mais cela n’est pas suffisant». En effet, explique-t-il, «la douleur et les blessures psychologiques des victimes ne peuvent commencer à guérir que si elles trouvent des réponses et des actions concrètes en mesure de réparer les horreurs subies et empêcher leur répétition».
Pour le pontife, l’Église doit être «un exemple» et elle «ne doit pas cacher la tragédie des abus, quels qu’ils soient». Tandis que sur la vidéo, un rideau se déchire pour faire entrer la lumière sur des tableaux plongés dans l’obscurité d’une maison, le pape exhorte l’Église à «faire apparaître au grand jour» les abus, «aussi bien dans la société qu’au sein des familles».
Le pape invite aussi les fidèles à «offrir des espaces sûrs pour écouter les victimes, les accompagner psychologiquement et les protéger». «Difficile de trouver les mots face à l’abomination», s’attriste le père Frédéric Fornos, directeur international du Réseau mondial de prière du pape, en commentant cette intention de prière. Pour le jésuite, le mois de mars est l’occasion de «réveiller notre conscience» et de «réfléchir sur les causes structurelles et idéologiques» de ces abus de pouvoir, de conscience, et sexuels, et de leur «invisibilisation». (cath.ch/imedia/ak/rz)
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