Dans une salle Paul VI remplie, le pontife a poursuivi son cycle de catéchèses sur l’évangélisation, soulignant combien celle-ci s’était réalisée «dans la force de l’Esprit» aux premiers temps de l’Église. Le Saint-Esprit, a-t-il insisté, «précède les missionnaires et prépare les cœurs».
«Une réalisation humaine ne suffit pas, c’est l’Esprit saint qui donne vie à l’Église», a assuré le pape François. L’Esprit, a-t-il expliqué, enseigne que «toute tradition religieuse est utile si elle favorise la rencontre avec Jésus» parce que le principe central est «le principe de l’annonce».
L’évêque de Rome a en revanche mis en garde contre la tentation de se réfugier «dans une idée, une idéologie, de droite, de gauche ou du centre». C’est faire de l’Évangile «un parti politique» ou «un club», a-t-il insisté.
Le pontife a souligné combien le Saint-Esprit avait aidé les apôtres à surmonter les potentiels conflits idéologiques qui les menaçaient – notamment celui concernant le rapport à la Loi juive, lors du Concile de Jérusalem, en 48. «N’éteignez pas le Saint-Esprit dans la communauté chrétienne et en chacun de nous», a-t-il demandé, appelant à ne pas se contenter de «bon compromis».
«Sans l’Esprit, tout reste sans âme», a martelé le pape. Il a mis en garde: «L’Église, si elle ne Le prie pas et ne l’invoque pas, se replie sur elle-même, dans des débats stériles et épuisants, dans des polarisations lassantes, tandis que la flamme de la mission s’éteint».
Le pape François a d’ailleurs déploré que les chrétiens prient souvent la Vierge Marie, les saints, Jésus ou Dieu le Père, mais trop rarement le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit «fait la clarté, aide à distinguer, à discerner», a-t-il souligné, enjoignant à l’invoquer souvent et «plus encore aujourd’hui, au début du Carême». (cath.ch/imedia/cd/bh)
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