Devant la foule de fidèles rassemblés place Saint-Pierre, le pape François a commenté l’Évangile du jour dans lequel Jésus invite ses disciples à « tendre l’autre joue » lorsqu’on les gifle une première fois et à aimer leurs ennemis. Dans ces consignes exigeantes et qui semblent paradoxales, le pape François a dit voir un appel de Dieu à dépasser «les pratiques habituelles et les calculs normaux dictés par la prudence».
Il l’a lui-même reconnu : « nous préférons n’aimer que ceux qui nous aiment pour éviter les désillusions, ne faire du bien qu’à ceux qui nous font du bien, n’être généreux qu’envers ceux qui peuvent nous rendre la pareille… et à ceux qui nous traitent mal, nous répondons sur le même ton ».
Mais pour le pape, en maintenant cet équilibre qui n’est pas chrétien, les choses ne changent pas. Et si « Dieu suivait cette logique, nous n’aurions aucun espoir de Salut », a-t-il ajouté. Or, « Dieu prouve son amour pour nous par le fait que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs », a-t-il rappelé.
Le chef de l’Église catholique a alors invité chacun à sortir de la logique de l’intérêt personnel et à ne pas mesurer l’amour sur la balance des calculs. C’est en cessant de répondre au mal par le mal que le monde changera, a-t-il fait comprendre. Et d’expliquer que c’est «cet amour qui transforme lentement les conflits, raccourcit les distances, surmonte les inimitiés et guérit les blessures de la haine».
Avant de conclure sa courte catéchèse, le pape a demandé à chacun de se poser cette question : « Est-ce que, dans ma vie, je suis la logique de la contrepartie ou celle de la gratuité ? ».
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