Les quelque 30 évêques et leurs invités tenaient les assises du 10e conseil permanent de leur organisation, sur le thème: «Les défis du terrorisme pour l’évangélisation en Afrique de l’Ouest».
Dans la déclaration finale de la CERAO, relayé par Mgr Vincent Koulibaly archevêque de Conakry, les évêques ont indiqué que la marche pour la reconquête de la paix au Sahel et en Afrique de l’ouest, l’engagement et la contribution des chrétiens seront «précieux et déterminants». Ils ont rappelé leurs préoccupations face à l’extrémisme violent, du terrorisme «sous ses formes les plus graves, les plus abjects, les plus barbares» en Afrique.
«Il y a des actes d’une violence inouïe, qui bafouent la dignité humaine et remettent en cause le vivre ensemble, menacent l’existence même de l’Église dans en Afrique de l’ouest. Les qualificatifs ne suffisent pas à décrire l’horreur. Des pays du continent, tels que le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Mozambique, le Liberia, le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Nigeria figurent parmi ces victimes du terrorisme», a rappelé l’archevêque de Conakry.
Pour les évêques ouest-africains, les Églises du Sahel vivent une crise multidimensionnelle sans précédent de leur histoire, marquée par des attaques des groupes armés terroristes et qui se traduit, entre autres, par des «centaines d’assassinats ciblés» de fidèles chrétiens. Il y a aussi les destructions ou de profanations de lieux de culte, les graves atteintes aux droits humains dont les libertés de conscience, de parole et de religion. S’y ajoutent l’interdiction de fréquenter des églises, la fermeture de paroisses ou d’églises, l’interdiction de porter la croix, la médaille ou le chapelet catholique, la destruction de nombreuses écoles et de centres de santé, ainsi que de milliers de foyers de dirigeants communautaires.
«Ces exactions portent atteinte aux personnes et à leurs biens, provoquent un mouvement massif de populations», a déploré la CERAO. Elle a évoqué, à ce sujet, que des millions de personnes sont déplacées ou chassées de leurs villages. Ces exactions alimentent aussi et engendre des conflits ethniques, communautaires et religieux. Dans ce contexte, de nombreux chrétiens, dont des prêtres, des religieux, des religieuses et des catéchistes, sont enlevés ou massacrés dans leurs domiciles, même pendant les célébrations liturgiques. (cath.ch/ibc/gr)
Ibrahima Cisse
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