A l’issue de leur session plénière, le 24 janvier 2023, les évêques ont évoqué de récents incidents racistes. L’un a eu lieu dans un centre de vacances à Bloemfontein, troisième ville du pays, où des blancs ont usé de violence pour empêcher des adolescents noirs d’utiliser une piscine. D’autres incidents similaires se sont produits récemment dans divers endroits du pays. «Nous trouvons déconcertant qu’après presque 30 ans de la fin du racisme et de l’apartheid, nous soyons toujours témoins d’incidents de cette nature», ont déploré les prélats sud-africains. Et de poursuivre: «Nous reconnaissons qu’en tant qu’Eglise d’Afrique du Sud, nous avons, nous aussi encore, un sérieux travail à faire pour aborder le problème de la violence contre les femmes, et combattre les effets du conditionnement social raciste chez nos propres membres».
Pour la SACBC, le racisme est «profondément enraciné» dans la société sud-africaine. On ne peut pas y mettre fin simplement en faisant semblant qu’il n’existe pas ou en souhaitant qu’il disparaisse. «Si, dans le passé, la hiérarchie de l’Eglise a publié des déclarations condamnant l’apartheid et le racisme, dans la vie courante et dans sa pratique interne, elle était en revanche complice de la discrimination et de la ségrégation dans ses paroisses, séminaires et congrégations religieuses. Cela a malheureusement perduré jusqu’à nos jours et s’avère difficile à éradiquer».
La SACBC a renouvelé son appel à faire de la lutte contre le racisme, une «mission personnelle», en prêtant attention «aux tendances raciales inconscientes». Les évêques se sont prononcés en faveur de programmes de sensibilisation dans les paroisses, afin de permettre une prise de conscience des fidèles et d’aider les populations à se libérer de leur dépendance. (cath.ch/ibc/com/rz)
Ibrahima Cisse
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