C’est dans une église glaciale, du monastère prémontré de Strahov, dans la capitale tchèque, que s’est ouverte l’assemblée qui fait suite à la première phase du Synode organisé au niveau diocésain. Cette première étape, a souligné Mgr Jan Graubner, archevêque de Prague, dans son homélie, a permis de partager «tout ce qui pèse ou blesse de nombreuses personnes, ce dont elles ont besoin et ce qu’elles souhaitent vouloir changer dans la communauté de l’Église».
Devant les portes de l’église, comme en écho à ses paroles, un groupe d’une dizaine de personnes venues d’Allemagne, d’Autriche et divers pays brandissaient une bannière LGBT du Global Network of Rainbow Catholics et distribuaient des prospectus du Collectif We are Church appelant à une réforme de l’Église. Ces lobbyistes avaient annoncé leur intention de se joindre à l’assemblée pour faire entendre leur voix.
Durant quatre jours, du 6 au 9 février, les quelque 150 délégués, dont plus d’un tiers de laïcs, d’une quarantaine de conférences épiscopales – dont la Russie, la Turquie et l’Ukraine – vont réfléchir sur le Document émis par le secrétariat général du Synode pour cette étape. Le programme prévoit une alternance entre sessions plénières, et travaux en groupes linguistiques.
Au terme de cette rencontre, le 9 février, un Document final sera émis et approuvé par les participants. Du 10 au 12 février, les présidents des conférences épiscopales se retrouveront ensuite à huis clos pour réfléchir sur ce texte.
Des invités d’une vingtaine de réalités ecclésiales – telles Charis, Sant’Egidio, le Chemin neocatéchuménal, la communauté de Taizé, l’Opus dei… – participent également à cette assemblée, suivie par quelque 500 personnes en visioconférence. Parmi les intervenants: le cardinal Jean-Claude Hollerich, rapporteur général du Synode, le cardinal Mario Grech, secrétaire général, et le cardinal Marc Ouellet, préfet émérite du dicastère pour les Évêques.
L’Eglise en Suisse avait formé une délégation de quatre personnes, dont Mgr Felix Gmür, président de la Conférence des évêques suisses (CES) pour l’assemblée de Prague. L’une des participantes, Cristina Vonzun, directrice du Centre des médias catholiques de Suisse italienne (ComEc), a cependant dû se désister pour des raisons de santé. (cath.ch/imedia/ak/rz)
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