Les funérailles du cardinal George Pell, décédé le 10 janvier à Rome des suites d’une opération, ont été placé sous tensions dans la cathédrale de Sydney. Les allégations non prouvées selon lesquelles il aurait à la fois dissimulé et commis des abus sexuels sur des enfants alors qu’il était archevêque de Melbourne puis de Sydney dans les années 1990 -2000 ont pesé sur la cérémonie.
Alors que les fidèles réunis à l’extérieur de la cathédrale priaient et chantaient des hymnes la police est intervenue pour séparer les séparer de manifestants en colère promettant l’enfer au prélat défunt. Auparavant, un manifestant avait été arrêté.
À l’intérieur de l’église, de nombreuses personnalités, dont les anciens premiers ministres John Howard et Tony Abbott, ont rempli les bancs. Mais le Premier ministre Anthony Albanese et le Premier ministre de la Nouvelle-Galles du Sud Dominic Perrottet se sont abstenus d’apparaître. Tous deux avaient envoyé des délégués. Des centaines de fidèles se sont rassemblés sur le parvis pour suivre la messe de requiem sur des écrans géants.
Dans un message, le pape François a loué le «dévouement du cardinal Pell à l’Évangile et à l’Église», tandis que l’archevêque de Sydney, Anthony Fisher, l’a qualifié de «géant de l’Église catholique en Australie», diabolisé à tort.
Les nombreux partisans du cardinal Pell estiment qu’il a été injustement persécuté, et que son bilan sur la question des abus sexuels sur enfants fait partie de ce qui a fait sa grandeur. Tony Abbott a affirmé que le cardinal Pell avait été le premier prélat catholique australien à renvoyer les abuseurs d’enfants et à les signaler à la police. »Il était le plus grand homme que j’aie jamais connu», a déclaré l’ancien Premier ministre.
Mais à l’extérieur de la cathédrale, les survivants d’abus d’enfants se sont souvenus de lui comme de quelqu’un qui n’avait pas su les protéger. Certains étaient venus d’autres États pour attacher des rubans à la clôture de l’église – un geste considéré en Australie comme un hommage aux victimes de la crise des abus de l’Église. La plupart ont été coupés dans la nuit de mercredi à jeudi par des partisans du cardinal Pell.
Les manifestants qui se sont rassemblés dans le parc en face de la cathédrale ont rappelé que le cardinal Pell était un «monstrueux bigot». »Pell représentait l’homophobie flagrante, la misogynie… couvrant les abus au sein de l’Église catholique», a déclaré l’organisatrice Kim Stern à la BBC.»Nous estimons assez dégoûtant qu’il reçoive un tel adieu». La police était également présente en force pour tempérer les tensions et éviter les débordements. (cath.ch/bbc/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
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