Le pontife a dénoncé les «conditions inhumaines» que doivent affronter en plein hiver les habitants du Haut-Karabagh à cause de la fermeture de cette route. Ce corridor de 32 kilomètres est le seul lien qui unit aujourd’hui l’Arménie au territoire du Haut-Karabagh – l’Artsakh, en arménien – dont une grande partie est passée sous contrôle azerbaïdjanais depuis la guerre de 2020.
Depuis le 12 décembre dernier, la route est coupée par des Azerbaïdjanais se présentant comme des militants écologistes. Erevan accuse Bakou d’organiser de la sorte le blocus de l’enclave.
Le 18 décembre dernier, le pontife avait déjà fait part de sa préoccupation concernant la situation concernant cette route, censée être protégée par la Russie. Dans son message aux ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège le 9 janvier, il avait plaidé pour le respect du cessez-le-feu et la libération des prisonniers civils et militaires sans pour autant citer l’Arménie ou l’Azerbaïdjan.
Son ›bras droit’, le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, a récemment été interpellé par des journalistes sur le silence présumé du Saint-Siège sur la situation en Arménie lors d’une rencontre organisée à Lourdes.
L’Italien a défendu le choix du Saint-Siège de privilégier un travail diplomatique discret aux condamnations et a nié toute influence de l’Azerbaïdjan sur le positionnement du Saint-Siège par les biais du financement de travaux archéologiques à Rome. Il a aussi annoncé qu’il comptait se rendre en personne dans les deux pays prochainement. (cath.ch/imedia/cd/bh)
I.MEDIA
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/caucase-le-pape-demande-encore-la-reouverture-du-corridor-de-latchine/