Méditant sur le thème de cette semaine de prière annuelle, «Apprenez à faire le bien, cherchez la justice» (Is 1, 17), le pape a rappelé qu’il avait été choisi «par un groupe de croyants du Minnesota, conscients des injustices commises contre les peuples indigènes dans le passé et les Afro-Américains de nos jours».
Dans ce texte biblique d’Isaïe, Dieu «nous réprimande et nous invite à changer». Pour le pape, «l’indignation» du Seigneur porte d’abord sur «notre incompréhension indifférente». «Dieu souffre quand nous, qui prétendons être ses fidèles, faisons passer notre propre vision avant la sienne, suivons les jugements de la terre plutôt que ceux du Ciel, nous contentant de rites extérieurs et restant indifférents à ceux auxquels Il tient le plus», à savoir les pauvres.
Dieu s’indigne aussi de «la violence sacrilège», a poursuivi le pontife. «Nous pouvons imaginer avec quelle douleur il doit assister aux guerres et aux actions violentes faites par ceux qui se professent chrétiens». Il a appelé les chrétiens à s’opposer «à la guerre, à la violence, à l’injustice partout où elles se glissent».
Cependant «il ne suffit pas de dénoncer, il faut aussi renoncer au mal, passer du mal au bien», a enchaîné le pape. Un changement qui ne peut s’opérer sans Dieu, sans sa grâce, car «nous ne sommes pas capables de nous libérer de nos malentendus sur Dieu et de la violence qui couve en nous».
Au terme de cette journée commémorant la conversion de saint Paul, le pape François a souhaité que l’apôtre des Gentils nous aide à changer, à nous convertir. Il a demandé qu’il donne aux chrétiens «un peu de son indomptable courage».
Le pontife s’est félicité par ailleurs de la participation de nombreux chrétiens de diverses confessions au parcours synodal lancé par l’Église catholique en 2021, exprimant le souhait qu’il soit «de plus en plus œcuménique».
Durant cette célébration concluant la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, inaugurée le 18 janvier, le pontife était entouré notamment du métropolite Polykarpos, représentant du Patriarcat œcuménique de Constantinople, de l’archevêque Ian Ernest, représentant de l’archevêque de Canterbury à Rome, de délégués d’autres communautés chrétiennes, des membres du Conseil ukrainien des Églises et des organisations religieuses reçus au Vatican le matin même, ainsi que de Frère Alois, prieur de la communauté de Taizé. (cath.ch/imedia/ak/rz)
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