Les travailleurs étrangers sont arrivés dans le pays à partir des années 1990, pour combler un déficit de main-d’œuvre dans le bâtiment, le secteur agricole ou encore l’aide à domicile des personnes âgées ou handicapées.
Si une travailleuse tombe enceinte, elle peut rester en Israël jusqu’à la naissance de l’enfant, mais doit ensuite partir avec lui ou bien l’envoyer dans son pays d’origine, afin de renouveler son propre visa israélien. Souvent, ces femmes restent illégalement en Israël avec leurs enfants, où ils grandissent sans aucun statut légal.
Si ces enfants sont protégés par la loi au cours de l’année scolaire, ils risquent cependant d’être arrêtés et déportés vers des pays qu’ils ne connaissent pas et dont ils ne parlent pas la langue.
Les autorités israéliennes ont commencé à procéder aux expulsions d’enfants dès 2003, note le Père Piotr Zelazko, responsable du Vicariat de Saint-Jacques, en charge de la Communauté catholique hébraïque d’Israël au sein du Patriarcat latin de Jérusalem.
Le Vicariat de Saint-Jacques regroupe des catholiques d’origine juive, baptisés dans leur pays d’origine ou en Israël; des catholiques issus de familles mixtes; des catholiques d’origine non juive vivant en Israël, notamment des religieux et des familles de travailleurs étrangers. Tous, Israéliens ou non, considèrent Israël comme leur pays et l’hébreu comme leur langue. Il existe actuellement quatre communautés locales: à Jérusalem, Tel Aviv, Haïfa et Beer Sheva. (cath.ch/vaticannews/timesofisrael/be)
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Jacques Berset
Portail catholique suisse
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