«J’invite à prier pour que cessent les actes de violences au Pérou», a demandé le pontife argentin, tandis que de graves troubles se poursuivent dans le pays d’Amérique du Sud depuis le 7 décembre dernier et le début des protestations populaires contre Dina Boluarte, devenue présidente par intérim après que le président péruvien Pedro Castillo ait été destitué et emprisonné.
46 personnes ont été tuées depuis le 7 décembre et le début des protestations demandant la démission de Dina Boluarte, la dissolution du Parlement et la constitution d’une Assemblée constituante. Un immense fossé existe entre la capitale Lima et les provinces pauvres qui soutiennent le président Castillo, d’origine amérindienne, qui représentait un espoir pour ces régions marginalisées.
«La violence éteint l’espoir d’une solution juste aux problèmes », a mis en garde le pape, alors que les heurts entre les manifestants et la police auraient déjà fait près d’une cinquantaine de 50 morts. «J’encourage toutes les parties impliquées à emprunter la voie du dialogue entre frères d’une même nation, dans le plein respect des droits de l’homme et de l’État de droit», a poursuivi le pape.
C’est en espagnol qu’il a enfin lancé: «Non à la violence, d’où qu’elle vienne. Plus de morts !».
Le pape s’est ensuite réjoui des «signes positifs» qui proviennent du Cameroun, déchiré depuis plusieurs années par la «crise anglophone» qui voit s’affronter les forces gouvernementales et des Camerounais anglophones indépendantistes, qui ont proclamé le 1ᵉʳ octobre 2017 l’État sécessionniste de l’Ambazonie, dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
Plus de 6’000 personnes ont perdu la vie depuis 2017. En outre, près de 800’000 personnes ont été déplacées en raison de cette crise. Le 20 janvier, le Canada – qui joue le rôle de médiateur dans cette crise – a annoncé que les parties concernées par le conflit venaient d’accepter d’entamer un processus «en vue de parvenir à une résolution globale, pacifique et politique du conflit».
«J’encourage toutes les parties impliquées dans l’accord à persévérer sur la voie du dialogue et de la compréhension mutuelle, car ce n’est que dans la rencontre que l’on peut envisager l’avenir», a assuré le pape François.
Le pape François a une nouvelle fois demandé de ne pas oublier le sort de «l’Ukraine martyrisée». «Que le Seigneur réconforte et soutienne ce peuple qui souffre tant», a supplié le pontife, en répétant encore: «Il souffre tant !»
Mercredi dernier, lors de l’audience générale, le pape avait évoqué le bombardement d’un immeuble à Dnipro qui a fait de très nombreuses victimes. Mardi 24, l’offensive russe en Ukraine entrera dans son 12e mois, et aucun signe ne laisse pour l’heure espérer une fin des combats. (cath.ch/imedia/hl/be)
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