Suite à la dénonciation d’un confrère pour des actes pédophiles commis dans le canton de Vaud au sein du collège de Champittet, actes qu’il a reconnus, une procédure civile ainsi qu’un procès canonique ont été engagés. D’un point de vue civil, le procureur du canton de Vaud a reconnu la culpabilité de l’auteur, mais les faits sont prescrits.
Le jugement ecclésiastique, qui ne prend pas en compte la prescription, a été rendu le 16 décembre 2022, note la congrégation du Grand-Saint-Bernard. Il l’a été selon le code de droit canonique de 1917 en vigueur lors des faits, qui ne prévoyait pas, comme c’est le cas aujourd’hui, de privation de l’ordre clérical.
Le chanoine est reconnu coupable d’abus sexuels à l’égard de «François» (prénom d’emprunt de la victime âgée de 12 ans au moment des faits). Les peines suivantes lui ont été prononcées et appliquées:
-L’ordre de demeurer dans la Maison du Saint-Bernard, Rue de l’Hôtel-de-Ville 18,1920 Martigny, pendant cinq ans;
-L’interdiction de célébrer les sacrements en tout lieu, à l’exception de la chapelle de la Maison du Saint-Bernard, pendant dix ans.
De plus, il est recommandé au chanoine de poursuivre son suivi psychiatrique. Malgré le jugement, la Congrégation ne considère pas l’affaire comme classée. Une personne indépendante a été mandatée pour enquêter sur la période durant laquelle la Congrégation a été en charge du collège Champittet, soit de 1951 à 1998, afin de faire la lumière sur d’éventuels autres abus.
«Le mal demeure et la blessure reste ouverte, assure la Congrégation. Nous n’entrons pas dans l’oubli et nous réitérons nos pensées envers les victimes d’abus sexuels dans l’Eglise.» (cath.ch/com/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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