Ces quatre Italiens et deux Espagnols sont donc désormais considérés comme «vénérables» – première étape dans le processus de reconnaissance de la sainteté – par l’Église catholique.
Le premier décret dont le pape a approuvé la publication concerne les vertus héroïques de Bertilla Antoniazzi (1944-1964). Cette jeune fille originaire de Vicence, en Vénétie, est atteinte, dès ses neuf ans, d’une grave maladie qui l’empêche d’être scolarisée. Elle affronte courageusement son mal, soutenant les autres patients alors que ses douleurs croissaient. À Lourdes, où elle est amenée en 1963, elle demande à la Vierge non la guérison mais la sainteté. Elle meurt de sa maladie l’année suivante, à l’âge de 20 ans.
L’Église catholique a reconnu les vertus héroïques de Sœur Maria Margherita Diomira de la Verbo Incarnato (1651-1677). Cette religieuse toscane du XVIIe siècle, née Margherita Allegri, décide à 20 ans de devenir religieuse à Florence, contre l’avis de ses parents. Au sein du monastère des Stabilites dans la charité de Jésus Bon Pasteur, elle se consacre à l’accueil des pèlerins et des filles pauvres. Sa renommée vient principalement de ses nombreux épisodes mystiques et prophétiques et des stigmates qu’elle reçoit. Elle meurt d’une maladie à l’âge de 27 ans.
Le pontife a accepté la publication des décrets reconnaissant les vertus héroïques de quatre prêtres, en premier lieu celles de l’Espagnol Miguel Costa y Llobera (1854-1922). Né sur l’île de Majorque dans une famille d’aristocrates, il devient séminariste malgré l’opposition familiale et rejoint Rome où il est ordonné en 1885. De retour à Majorque, il devient un spécialiste d’archéologie sacrée, et se distingue comme confesseur et comme poète. Saint Pie X le nomme chanoine pontifical de Palma de Majorque en 1909. Il meurt finalement en pleine prédication en 1922.
Autre nouveau vénérable: le Père Gaetano Francesco Mauro (1888-1969). Ce prêtre de campagne calabrais, capturé par les Autrichiens lors de la Première Guerre mondiale, contracte la tuberculose dans les camps. Il guérit et retourne en Calabre où il décide de s’engager contre la misère matérielle et spirituelle qui touche le monde rural. Il fonde un réseau d’oratoires puis la Congrégation des catéchistes ruraux, approuvée par le Saint-Siège en 1930 et fusionnée avec une autre congrégation pour devenir la congrégation des catéchistes ruraux et ouvriers pieux. Il se consacre à cette œuvre jusqu’à sa mort.
L’Église catholique reconnaît les vertus héroïques du Père Giovanni Barra (1914-1975). Ce prêtre piémontais envisage un temps de devenir missionnaire de la Consolata mais doit abandonner en raison de problèmes de santé. Professeur au sein d’un séminaire, il s’engage dans l’Action catholique, se mettant au service des jeunes. Sa santé fragile l’empêchant d’assumer des tâches paroissiales, il consacre sa vie à l’accompagnement des séminaristes à Turin.
Le dernier nouveau vénérable est le Père Vicenzo López de Uralde Lazcano(1894-1990). Ce prêtre basque a consacré toute sa vie à l’éducation d’enfants dans un collège de Cadix en Andalousie. Très dévoué dans sa tâche de confesseur, il n’a pas fui le danger lors de la guerre civile espagnole et pris la défense de ses élèves. (cath.ch/imedia/cd/rz)
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