Le pape a évoqué le bombardement d’un immeuble qui a fait 45 morts et une vingtaine de disparus le 14 janvier à Dnipro, la troisième ville du pays, autrefois connue sous le nom de «Dniepropetrovsk» jusqu’en 2016, avant de changer de nom dans une démarche de décommunisation.
«Samedi dernier, une nouvelle attaque de missile a provoqué de nombreuses victimes civiles parmi lesquelles des enfants. Je fais mienne la douleur déchirante de leurs proches. Les images et les témoignages de cet épisode tragique sont un appel fort à toutes les consciences. On ne peut pas rester indifférents!», a martelé le pape François devant les fidèles réunies dans la Salle Paul-VI.
La Russie a nié être responsable de ces pertes humaines, affirmant que les systèmes anti-aériens ukrainiens sont responsables de la déviation de ce missile vers un immeuble habité.
Des combats intenses se sont poursuivis ces derniers jours notamment autour de Soledar et Bakhmout, deux villes stratégiques de la province de Donetsk. Les soldats ukrainiens ont témoigné de l’extrême violence des mercenaires du groupe Wagner, dont beaucoup sont d’anciens prisonniers spécifiquement libérés pour combattre en Ukraine. Le groupe est connu pour achever ses blessés. Aucun bilan humain fiable de ces combats et des effectifs engagés n’est connu.
En plus des pertes humaines liées directement à la guerre, l’Ukraine a été frappée par un autre drame dans la matinée du 18 janvier: l’hélicoptère du ministre de l’Intérieur Denis Monastyrsky, s’est écrasé près d’un hôpital pour enfants, dans l’agglomération de Kiev. Selon la BBC, 18 personnes sont mortes, parmi lesquelles le ministre, le vice-ministre et le secrétaire d’État à l’Intérieur, ainsi que deux enfants. Le gouverneur de Kiev a également fait savoir que 22 personnes avaient été blessées, parmi lesquelles dix enfants.
Le ministre de l’Intérieur, qui dirigeait la police ukrainienne et plusieurs services de secours, est la plus haute personnalité ukrainienne tuée depuis le début de l’offensive russe, en février 2022. Les autorités n’excluent aucune piste, entre simple accident ou attentat lié aux combats en cours, qui ne concernent toutefois pas directement la zone du crash. (cath.ch/imedia/cv/bh)
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