Né en 1978 en Moselle, Nicolas Tousch ressent un appel à la prêtrise dès l’âge de 8 ans. Toutefois, il se tourne vers le domaine de l’histoire, termine des études supérieures à Nancy et commence à enseigner la matière dans différents collèges.
Il finit par répondre à cet appel à 27 ans et entre au Grand séminaire de Strasbourg. Après sa licence en théologie, il effectue un master en mariologie à l’Université de Fribourg, avec le professeur dominicain Benoît-Dominique de la Soujeole.
En octobre 2010, Nicolas Tousch est institué lecteur dans la chapelle au séminaire diocésain de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF), basé à l’époque à Villars-sur-Glâne, avant d’être ordonné prêtre en juin 2012 pour l’archidiocèse de Strasbourg.
L’abbé était installé depuis 2018 comme curé de Sainte-Madeleine, à Strasbourg. Il était également conseiller religieux du groupe de la 5e Strasbourg chez les Scouts d’Europe, et aumônier, depuis 2016, au collège épiscopal Saint-Étienne.
En juin 2017, l’abbé Nicolas Tousch avait intégré, avec deux prêtres suisses, une nouvelle Fraternité sacerdotale, liée au couvent dominicain Saint-Hyacinthe de Fribourg. Avec l’abbé Jacques Papaux, official du diocèse de LGF, et l’abbé Lionel Girard, chanoine de la cathédrale de Sion, il faisait partie d’une sorte de ‘tiers ordre’ de prêtres, lié à l’Ordre dominicain.
«Nous nous rencontrions cinq jours par année, détaille l’abbé Lionel Girard, prieur de la petite fraternité. Pendant la journée, nous vivions un temps de prière et de messe, un temps d’enseignement proposé par un frère dominicain, et un temps plus convivial, autour d’un repas. Chaque été, nous faisions une visite plus informelle, mais très souvent dans des lieux historiques, car Nicolas Tousch était toujours très passionné par ce domaine».
«Cette fraternité était aussi un lieu pour pouvoir partager ce que nous vivions dans nos ministères respectifs, poursuit le prêtre valaisan. Nicolas était de tempérament discret, mais il nous partageait souvent le joie qu’il vivait dans ses différents engagements. Notamment la grande proximité qu’il partageait avec les scouts, dont il était l’aumônier».
Le 7 janvier 2023, l’abbé Nicolas Tousch préparait son église paroissiale Sainte-Madeleine pour la fête de l’Épiphanie. Perché sur une échelle pour changer une ampoule, il a subitement chuté de deux mètres, tombant sur la tête. Arrivé sur les lieux au même moment, le président du Conseil de fabrique a aussitôt appelé les secours et lui a prodigué les premiers soins.
Transporté en urgence dans le service de réanimation du CHU de Strasbourg, le prêtre est resté dans un coma profond. «Il était déclaré par les médecins en état de mort cérébrale depuis le soir du dimanche de l’Épiphanie», a précisé Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg, dans un communiqué. Et son cœur s’est arrêté le lendemain matin, lundi 9 janvier.
À mesure que la nouvelle de son accident s’est répandue, de nombreux prêtres et fidèles ont salué la mémoire de l’abbé Nicolas Tousch sur les réseaux sociaux. L’enquête sur la mort accidentelle a duré une semaine, avant que le procureur délivre le permis d’inhumation.
«Les obsèques auront lieu, selon la volonté de ses parents, en l’église de Sainte-Madeleine qu’il a servie jusqu’à la mort», a encore informé l’archevêque dans son communiqué. Membre de la Fraternité sacerdotale Sainte Catherine de Sienne à Fribourg, Nicolas Tousch sera inhumé dans son habit dominicain.
Ses funérailles ont lieu mercredi 18 janvier à 10h30 en son église Sainte-Madeleine de Strasbourg, avant l’inhumation dans son village de Bousbach, en Moselle. (cath.ch/com/gr)
Grégory Roth
Portail catholique suisse
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