Dans une intervention consacrée aux premiers pas du dialogue entre musulmans et autres monothéistes, l’universitaire et diplomate a souligné combien la loi islamique «impose» au musulman le dialogue et le respect des différences vis-à-vis de toutes les religions, mais en particulier de celles «du Livre».
Citant les textes sacrés de l’islam, Rajae Naji El Mekkaoui a expliqué que l’islam était un synonyme de «Salam», qui signifie la paix en arabe. Le musulman a dès lors le devoir de répandre cette paix, notamment au quotidien, a-t-elle insisté, rappelant le sens de la salutation usuelle «Assalam alaikum», «La paix soit avec toi».
De plus, le Coran affirme que les peuples «ne cesseront pas d’être différents», a souligné la diplomate. Elle a expliqué que, dès lors, les musulmans ont le devoir d’accepter la diversité comme «un signe de la volonté de Dieu». Elle a ensuite évoqué le rôle clé de la Charte de Médine, première constitution du monde musulman datée du VIIIe siècle, qui a apporté un cadre juridique essentiel pour les rapports avec les juifs et les chrétiens. Un cadre qui a ensuite été employé pour régir les rapports avec les autres religions en terre musulmane, a-t-elle affirmé.
Répondant à une étudiante nigériane qui l’interrogeait sur le problème de l’apostasie dans l’islam, l’ambassadrice du Royaume du Maroc a rappelé que l’islam condamnait dans toutes les situations les conversions forcées – notamment celles motivées par l’argent –, la foi étant conçue avant tout comme un «choix libre». Elle a aussi souligné que la loi islamique protégeait absolument la liberté de religion et de culte d’une épouse si celle-ci est non-musulmane. (cath.ch/imedia/cd/rz)
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