Après avoir rendu hommage au pape Benoît XVI dans la basilique Saint-Pierre le 2 janvier puis avoir assisté à ses obsèques le 5 janvier, Giorgia Meloni était de retour au Vatican. Elle a été reçue pour la première fois par le pape François depuis son arrivée à la présidence du Conseil des ministres d’Italie, en octobre 2022.
Pour cette rencontre, la responsable politique de 45 ans est venue accompagnée de son compagnon et de sa fille, ainsi que plusieurs conseillers connus pour leur engagement catholique. Après le huis clos de la rencontre – dont rien n’a filtré -, la Première ministre a offert au pontife argentin un copie de La Sainte messe expliquée aux enfants, ouvrage publié en 1955 et écrit par Maria Montessori, la célèbre médecin pédagogue italienne. Giorgia Meloni a aussi donné un petit volume de 1920 contenant Le Cantique des créatures et Les Fioretti de saint François d’Assise, ainsi qu’un petit ange issu de sa collection privée.
De son côté, le pape François lui a remis quelques documents : son Message pour la paix de cette année, le Document sur la Fraternité humaine, un livre commémorant sa bénédiction du 27 mars 2020 place Saint-Pierre, en pleine pandémie, un autre ouvrage paru récemment et intitulé Une encyclique sur la paix en Ukraine, et enfin un volume sur l’appartement pontifical des audiences.
La cheffe du gouvernement italien a ensuite rencontré le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin et Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les rapports avec les États.
« Les bonnes relations bilatérales » ont été soulignées durant ces échanges, a indiqué le Saint-Siège au sortir de la réunion. « Certaines questions relatives à la situation sociale italienne ont été évoquées, en particulier les problèmes liés à la lutte contre la pauvreté, la famille, le phénomène démographique et l’éducation des jeunes », peut-on lire dans le communiqué. La veille de cette rencontre, lors des vœux au corps diplomatique, le pape François a évoqué spécifiquement la « baisse dangereuse de la natalité » en Italie notamment, un « véritable hiver démographique qui met en danger l’avenir même de la société », a-t-il averti.
Lors des conversations avec les responsables de la secrétairerie d’État, « les questions internationales ont été examinées, en particulier l’Europe, le conflit en Ukraine et les migrations », ajoute le communiqué.
Peu de temps après son arrivée au pouvoir, le pape François avait commenté la victoire de Giorgia Meloni lors du vol retour de son voyage à Bahreïn. « Je lui souhaite le meilleur », avait-il confié au sujet de celle qui affiche sa foi catholique mais dont les positions, notamment sur la question des migrants, apparaissent éloignées du pontife argentin.
Ce dernier avait souhaité que les oppositions collaborent positivement à l’action du gouvernement. Il avait appelé chacun à « la responsabilité », faisant à nouveau remarquer que l’Italie avait eu « 20 gouvernements » depuis l’an 2000 et qu’il fallait mettre un terme à cette « farce ».
Depuis son élection en mars 2013, le pape François a déjà rencontré 7 présidents du Conseil italien – Mario Monti, Enrico Letta, Matteo Renzi, Paolo Gentiloni, Giuseppe Conte, Mario Draghi et Giorgia Meloni. (cath.ch/imedia/hl/mp)
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