Le secrétaire personnel de Benoît XVI explique être rentré en Allemagne le 26 décembre pour rendre visite à sa famille. Le lendemain matin, une des laïques consacrées de la Résidence Sainte-Marthe l’a appelé pour lui dire que Benoît XVI avait passé une très mauvaise nuit et que le Dr Patrizio Polisca, un cardiologue italien s’occupant du pontife émérite, était venu.
Le 27 décembre, Mgr Gänswein a décidé de prendre un avion pour retourner à Rome. Il est arrivé au Monastère Mater Ecclesiae une heure du matin le 28 décembre. « Je me suis tout de suite approché de son lit et j’ai eu peur parce qu’il respirait très fort », confie-t-il, évoquant des problèmes aux poumons ou aux bronches.
Le matin, il a appellé le pape François pour le prévenir. Ce dernier est venu juste après l’audience et a béni son prédécesseur. Le reste de la journée a été difficile, mais le lendemain matin, contre toute attente, l’état de santé du pontife émérite s’est amélioré, sans que le médecin ne sache l’expliquer.
Cependant, la situation a ensuite empiré au cours de la journée, et Mgr Gänswein a alors décidé de donner l’onction des malades au pontife émérite. Puis une messe a été dite dans sa chambre pendant qu’il était alité. Benoît XVI a communié, ne recevant que le sang du Christ à l’aide d’une cuiller liturgique parce qu’il ne s’était pas alimenté depuis deux jours.
La dernière nuit du pape allemand du 30 au 31 décembre «s’est à peu près bien passée», explique-t-il. C’est pendant cette nuit que le pontife a prononcé «Seigneur, je t’aime» en italien devant une aide soignante, entre 2h50 et 3h10.
Puis le matin est arrivé et «en l’espace de trois heures, il a subi une chute libre», raconte Mgr Gänswein. «Dieu merci, l’agonie n’a pas duré si longtemps, environ trois bons quarts d’heure», avant de rendre l’âme à 9h34, explique-t-il.
Dans l’entretien, l’archevêque allemand se confie aussi sur sa relation personnelle à Benoît XVI, expliquant avoir vécu une vraie « Via crucis » à ses côtés ces derniers jours. Mais il dit retenir surtout de lui sa « joie », et se réjouit que les « profonds trésors » que laisse en héritage Benoît XVI pourront être découverts par d’autres. (cath.ch/imedia/cd/mp)
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