Quelques mois après avoir pris la défense de Benoît XVI, mis en cause pour la gestion des auteurs d’abus dans son ancien diocèse de Munich, le cardinal Filoni revient pour I.MEDIA sur la vision du pontife allemand.
«Je me souviens de ses rencontres avec des victimes d’abus, avec sa discrétion d’homme délicat, qui ne voulait pas «appuyer» sur les blessures mais au contraire exprimer la caresse de Dieu, qui aime, qui pardonne», rapporte le cardinal Filoni.
«Il avait une approche finement anthropologique, d’abord vis-à-vis des victimes, mais aussi une approche sotériologique, en se situant dans une théologie du Salut et de la rédemption. Il ne suffit pas de dire à un malade : «Tu es malade, tu as cette maladie», il faut aussi savoir dire: «Il y a un remède pour toi». Il révélait ainsi toute la richesse de ses capacités, en invitant à élever le regard vers le Haut, vers Dieu: Dieu, tout en nous éclairant sur la profondeur de notre péché, est aussi le seul qui nous sauve. C’est une dimension très importante dans l’Église, car si on voit seulement le scandale sans chercher le Salut, on perd notre mission ecclésiale, on ne donne plus d’espérance», explique le prélat italien. (cath.ch/imedia/cv/mp)
I.MEDIA
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