Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire début décembre après avoir reçu un signalement émanant du diocèse fin novembre, explique le média français. La Brigade de Répression de la Délinquance aux personnes mène les investigations.
Dans la soirée, le diocèse de Paris a confirmé avoir adressé un signalement et précise qu’il n’est «pas en mesure de vérifier si les faits en cause sont avérés, ni s’ils constituent une infraction». Le communiqué explique que c’est pour que «toutes les vérifications nécessaires puissent être effectuées par la justice, en cohérence avec le protocole signé en 2019 entre le diocèse et le parquet de Paris, que le signalement – qui ne comportait pas la qualification d’agression sexuelle – a été réalisé».
Le diocèse demande «à chacun de respecter l’enquête en cours» et rappelle «l’importance de respecter la présomption d’innocence et la sérénité des personnes concernées». Sur France Inter, le 4 janvier, l’avocat de Mgr Aupetit, Jean Reinhart, a confié que son client prenait ses accusations avec «beaucoup de recul et avec beaucoup de sérénité». «Mgr Aupetit a pris connaissance qu’il y avait une enquête lancée par le parquet de Paris. Il ne sait pas qui porte plainte. Il est extrêmement surpris mais serein parce qu’il sait très bien ce qu’il en est. Il se dit que, bien évidemment, cette plainte n’a pas lieu d’être et n’ira nulle part», a-t-il assuré.
Selon l’AFP, Michel Aupetit aurait entretenu une liaison avec une personne vulnérable faisant l’objet d’une mesure de protection judiciaire. Il s’agit, selon une source proche du dossier, «d’échanges de mails» entre le religieux et cette femme, dont le consentement apparent devra être confirmé au regard de sa santé mentale.
Le 2 décembre 2021, le pape François avait accepté la démission de Mgr Aupetit. Une enquête publiée quelques jours auparavant par l’hebdomadaire Le Point avait mis en cause sa gouvernance et l’avait accusé d’entretenir une aventure avec une femme en 2012.
Interrogé sur cette démission acceptée rapidement, le pape François avait justifié sa décision devant des journalistes, considérant que les «commérages» rendaient tout gouvernement impossible pour Mgr Aupetit désormais. «C’est pourquoi j’ai accepté la démission d’Aupetit, non pas sur l’autel de la vérité, mais sur l’autel de l’hypocrisie», avait-il encore affirmé dans le vol retour de son voyage à Chypre et en Grèce.
Le 7 décembre 2017, Mgr Aupetit avait été nommé archevêque de la capitale française. Depuis décembre 2018, il était aussi membre de la Congrégation pour les évêques et se rendait régulièrement à Rome pour participer au processus de sélection des futurs évêques. Il avait aussi été nommé membre de la Congrégation pour les Églises orientales en août 2019. (cath.ch/imedia/hl/rz)
I.MEDIA
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/mgr-aupetit-vise-par-une-enquete-pour-agression-sexuelle/