Mgr Gänswein, qui a suivi Joseph Ratzinger pendant près de trente ans, compte «dire la vérité sur les calomnies flagrantes et les manœuvres obscures qui ont tenté en vain de jeter une ombre sur le magistère et les actions» du défunt pontife allemand, annonce la maison d’édition.
«Aujourd’hui, après la disparition du pape émérite, le moment est venu […] de dire la vérité», annonce le communiqué de Piemme, qui promet un éclairage nouveau sur «une période très spéciale pour l’Église catholique». L’ouvrage, écrit avec Saverio Gaeta, un vaticaniste italien qui s’est spécialisé dans l’histoire du sanctuaire marial controversé de Medjugorje, en Bosnie-Herzégovine, promet de faire de faire connaître enfin le «vrai visage» d’un Benoît XVI «trop souvent injustement dénigré».
Le livre ne promet pas seulement de contrer l’image d’un Joseph Ratzinger en «Panzerkardinal« ou en «Rottweiler de Dieu». Mgr Gänswein devrait aussi aborder certains points sensibles, comme les Vatileaks – fuite de documents confidentiels qui avaient révélé d’importants dérèglements au sein de l’attribution de marchés par le Vatican en 2012 -, la relation entre Benoît XVI et François, ou bien le scandale de la pédophilie.
Mgr Gänswein devrait aussi évoquer «les mystères de l’affaire Orlandi», du nom de Emanuela Orlandi, une jeune fille de 15 ans résidant au Vatican disparue en 1983 dans des conditions non élucidées. Alors que sera célébré cette année le 40e anniversaire de sa disparition, une série diffusée par Netflix en automne 2022 a relancé l’intérêt pour cette histoire, poussant le sénateur italien Carlo Calenda à ouvrir une enquête parlementaire.
Georg Gänswein, comme Benoît XVI, est originaire du sud de l’Allemagne où il est né en 1956. Souvent surnommé affectueusement «Padre Georg«, il a été ordonné en 1984 puis a poursuivi de longues études universitaires à Munich avant d’être appelé à Rome en 1995 pour travailler au sein de la Curie.
L’année suivante, en 1996, il rejoint la congrégation pour la Doctrine de la foi, sous les ordres du cardinal Joseph Ratzinger, avec lequel il ne cesse dès lors de travailler. En 2000, il est nommé confesseur particulier de Jean Paul II, poste qu’il occupera jusqu’à la mort du 264e pape.
En 2003, il devient aussi le secrétaire personnel du cardinal Ratzinger, qui le choisit comme secrétaire particulier après son élection sur le trône de Pierre en 2005. En 2012, il devient préfet de la Maison pontificale, et est ordonné archevêque en début d’année 2013.
Au courant de la volonté du pape Benoît XVI de renoncer dès septembre 2012, comme il l’a confié dans un entretien publié le 2 janvier 2023 par La Repubblica, il joue un rôle important après l’élection du pape François, qui le maintient en poste. Il devient dès lors le trait d’union entre la Résidence Sainte-Marthe, où le pontife argentin a posé ses valises en 2013, et le Monastère Mater Ecclesiae, où séjournait le pape émérite jusqu’à sa mort.
Tenant lieu de porte-parole de Benoît XVI, avec lequel il résidait pendant ses dernières années, Mgr Gänswein s’est vu mettre en congé de ses responsabilités de préfet de la Maison pontificale après la publication en 2020 d’un ouvrage co-signé par le cardinal Robert Sarah et par Benoît XVI qui fit polémique. Il se concentra alors sur sa mission auprès du pontife émérite, qu’il accompagna jusqu’à la fin. (cath.ch/imedia/cd/mp)
I.MEDIA
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/le-secretaire-de-benoit-xvi-publie-un-livre-pour-le-defendre/