Dans une salle Paul VI presque remplie, l’évêque de Rome a poursuivi son cycle de catéchèse sur le discernement, une «pratique compliquée », à bien des égards, a-t-il reconnu. Mais, a-t-il insisté, « c’est la vie qui est compliquée et, si nous n’apprenons pas à la lire, nous risquons de la gaspiller, de la mener avec des expédients qui finissent par nous rabaisser ». Il a alors cité deux aides possibles pour apprendre à mieux discerner, soulignant le fait que « le discernement ne se fait pas seul ».
La première aide est la Parole de Dieu et la doctrine de l’Église, qui nous apprennent que « la voix de Dieu résonne dans le calme, dans l’attention, dans le silence ». Auprès du croyant, la Parole de Dieu n’est pas qu’un « texte à lire », mais une « présence vivante », a insisté le pape, citant saint Ambroise qui la compare au « Paradis terrestre ».
Lire les Écritures, a affirmé le pape François, est aussi une façon de se rapprocher de Dieu en changeant l’ «idée déformée» qu’on peut se faire de lui. Elles placent les lecteurs « devant le Crucifié » et, devant cette « image de l’impuissance », les soustraient à la « peur de Dieu » . « Le récit de la Passion est le moyen d’affronter le mal sans se laisser submerger par lui», a-t-il souligné.
Le pontife a ensuite présenté la seconde aide dont tout homme dispose : l’Esprit Saint, qui est « le discernement en action ». « Il est le plus grand don que Dieu accorde à ceux qui le demandent », a-t-il assuré.
Le pape François s’est plaint que l’Esprit Saint soit souvent le grand «oublié» de la Trinité pendant la prière. Il a enjoint à ne jamais « renoncer au dialogue » avec le Saint Esprit, et à encourager à s’adresser à lui en particulier quand on est au proie à un péché.
Citant la Liturgie des Heures, le pontife a finalement incité chacun à ne pas hésiter à demander secours à Dieu. « Avec ces aides, que le Seigneur nous donne, nous ne devons pas avoir peur », a-t-il conclu. (cath.ch/imedia/cd/mp)
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