Du 12 au 13 mars 2013, le cardinal italien avait pu participer au conclave menant à l’élection du pape François juste avant d’atteindre, le 18 mars suivant, les 80 ans et de sortir ainsi du collège des cardinaux électeurs. En 2010, il avait vu sa démission pour raisons d’âge être acceptée par Benoît XVI, et avait quitté sa charge après avoir passé dix années à la tête de l’archidiocèse de Turin.
Né en 1933 à Salgareda, dans la province de Trévise, dans le nord de l’Italie, Severino Poletto a été ordonné prêtre pour le diocèse piémontais de Casale Monferrato en 1957, à l’âge de 24 ans. Il sert alors en tant que vicaire dans une paroisse de Montemagno et comme préfet en charge de la discipline et directeur des vocations au séminaire diocésain avant d’être nommé, en 1965, curé dans une paroisse de la région de Casale Monferrato. Pendant cette période, il travaille également à mi-temps dans une usine locale.
En 1973, le Père Poletto fonde le Centre diocésain pour le ministère de la famille et, un an plus tard, il organise une mission urbaine à l’occasion du 500e anniversaire du diocèse.
En 1980, il est nommé coadjuteur de l’évêque de Fossano et reçoit l’ordination épiscopale. La même année, il succède logiquement à l’archevêque Giovanni Dadone. Pendant 10 ans, il est également secrétaire de la Conférence des évêques du Piémont.
En 1989, Mgr Poletto est nommé évêque d’Asti et, 10 ans plus tard, devient archevêque de Turin. « Son épiscopat a été marqué, dès le début, par la grave crise qui a frappé Fiat et, par conséquent, toute l’industrie automobile », rappelle notamment le communiqué de l’archidiocèse de Turin, qui salue son rôle de médiateur dans cette crise qui a touché toute une région vivant de cette industrie.
À Turin, le cardinal Poletto a aussi mené les ostensions de l’an 2000 et de 2010 du saint Suaire. Le pape Benoît XVI était venu prier devant ce linge qui, selon la tradition catholique, a servi à ensevelir Jésus après sa mort sur la croix. Le communiqué de l’archidiocèse rappelle que c’est le cardinal Poletto qui a pris la décision d’effectuer le travail de restauration du Suaire, permettant de le «nettoyer» des matériaux accumulés au cours des derniers siècles, et après l’incendie de Chambéry en 1532.
Jean Paul II (1978-2005) l’a créé cardinal lors du consistoire du 21 février 2001, en même temps que l’archevêque de Buenos Aires Jorge Mario Bergoglio, aujourd’hui pape François. Avec son décès, le nombre de cardinaux du collège s’établit à 224 (126 électeurs et 98 non électeurs). Parmi les électeurs, le pape François en a nommé 81, le pape Benoît XVI 34 et le pape Jean Paul II 11. (cath.ch/imedia/hl/rz)
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